Publié dans Politique

Conjoncture - Andry Rajoelina va au-devant d’une population mécontente

Publié le mercredi, 05 août 2020


Depuis plusieurs jours maintenant, le Président de la République Andry Rajoelina passe le plus clair de son temps au contact de la population avec son épouse Mialy Rajoelina. Et ce, nonobstant des circonstances qui ne lui sont pas totalement favorables. Force est en effet de constater que le Chef de l’Etat ne rechigne pas à aller au-devant d’une frange de la population mécontente et parfois hostile ces derniers jours. Ce fut notamment le cas avant-hier lorsque le Président s’est rendu à Antanikatsaka Itaosy, dans le District d’Atsimondrano. Faut-il en effet rappeler que des manifestations d’habitants de Fokontany de cette Commune ont eu lieu, en raison d’un sentiment de mise à l’écart des aides octroyées par l’Etat ressenti par certains d'entre eux. Des habitants ont effet affichés leurs inquiétudes par rapport aux agissements de quelques responsables chargés de l’organisation et de la distribution des aides étatiques. En tout cas, même s’il a pu choisir de ne pas se rendre sur place, pour des raisons de sécurité notamment, le Chef de l’Etat ne fait jamais machine arrière. Contrairement à d’autres, le locataire d’Iavoloha tient à montrer qu’il n’est pas un Président de l’évitement et qu’il est en contact permanent. Il maintient ses descentes sur terrain. Une façon pour lui de montrer sa proximité avec la population, d’écouter cette dernière mais également à la rasséréner. En somme, le Président de la République n’hésite pas à aller au charbon.
15 jours
Ayant justement entendu les inquiétudes de la population, le Chef de l’Etat a déclaré hier que la campagne de distribution de l’aide étatique « sosialim-bahoaka » se poursuivra dans les 15 prochains jours afin qu’aucun ménage ne soit laissé-pour-compte. Le Président Andry Rajoelina a ainsi donné des consignes claires pour que chaque foyer présentant le carnet du Fokontany puisse bénéficier des aides sociales de l’Etat. La Région Analamanga travaillera en étroite collaboration avec les autorités locales pour superviser la distribution. Par ailleurs, l’Association Fitia dirigée par la Première Dame Mialy Rajoelina prêtera aussi main-forte aux responsables locaux pour que chaque foyer puisse recevoir sa part de « sosialim-bahoaka ». Le Président de la République a réitéré que les chefs Fokontany et les autorités locales qui seraient tentés de détourner les aides destinées à la population vont être sanctionnés sévèrement. Notons que la campagne de distribution des aides « sosialim-bahoaka » a débuté hier pour le District d’Avaradrano. Accompagné par son épouse Mialy Rajoelina, le Président Andry Rajoelina s'est rendu au Kianja Maitso d’Alasora pour cette première journée de distribution. Le Président de la République a tenu à rassurer la population, venue en masse sur les lieux, en réitérant que chaque foyer sans exception recevra le « sosialim-bahoaka ». Pour cette première journée, 1000 ménages ont bénéficié du " sosialim-bahoaka " dans l'Avaradrano. L’Etat œuvre actuellement pour que 8000 foyers par jour, à travers Antananarivo, puissent recevoir leurs aides sociales.
La Rédaction

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Editorial

  • Débrayage inapproprié
    Les employés de la JIRAMA déclenchent un mouvement de grève. Sauvage ou irréfléchie ! Anachronique ou irresponsable ! Anti-économique ou contre-productive ! On hésite de quel adjectif devrait-on qualifier de façon précise cette énième grève du personnel de la JIRAMA. Quoi qu’il en soit, un débrayage dans un service public est toujours considéré comme inapproprié. Quels que soient les arguments avancés pour justifier le geste, un arrêt de travail d’un service public comme celui de la JIRAMA pénalise en premier lieu les usagers. Les clients, pour ne pas le dire la population, se voient priver de leurs besoins fondamentaux : l’eau et l’électricité. En fait, ils sont punis pour quelque chose dont ils n’ont rien à voir. Dans ce genre de situation, les innocents usagers sont toujours les premières victimes. Et éternelles victimes ! Déjà en temps « normal », ils subissent le calvaire dû aux délestages intempestifs et aux…

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