Publié dans Politique

Lutte contre la Covid-19 - Quid du sens de la responsabilité citoyenne ?

Publié le vendredi, 07 août 2020


La crise sanitaire liée à la Covid-19 atteint son paroxysme à Madagascar. Le nombre de nouveaux cas positifs dépasse la centaine voire plusieurs centaines par jour. Le Gouvernement a décidé de prolonger, pour la énième fois, l’Etat d’urgence sanitaire. Une mesure qui s’accompagne de plusieurs mesures restrictives comme l’interdiction de circuler la nuit (à partir de 8 heures jusqu’à 4 heures du matin) conformément au couvre – feu, l’interdiction de rassemblement, la défense de sortie ou de circulation en dehors des limitrophes de la Région pour le cas d’Analamanga, en l’occurrence.
D’autre part, les mesures d’accompagnement destinées à alléger les impacts socio – économiques de la crise ont été appliquées comme la distribution  d’aides sous forme d’argent ou de produits de première nécessité (PPN) et ce depuis l’annonce des premiers cas de contamination du virus dans la Grande île. En partie, l’Etat a pris ses responsabilités bien que la concrétisation soit encore loin de la perfection et beaucoup reste encore à améliorer. Mais la fin du cauchemar ne sera pas encore pour demain si les citoyens ne sont entièrement impliqués ou si certains s’entêtent encore à vouloir transgresser l’ordre établi.
Devoir d’interpellation ou de dénonciation
Aujourd’hui, le pays se trouve dans une période où le sens de la responsabilité citoyenne est fortement sollicité. C’est ce sens de la responsabilité qui devrait, en effet, dicter chaque citoyen afin de respecter les gestes barrières et les autres dispositions imposées par l’Etat ou de rappeler ses concitoyens en vue de faire respecter lesdits gestes. Dans la rue ou au marché, chacun devrait avoir l’audace de faire un rappel à l’ordre ou interpeller une personne (un marchand ou un acheteur) à porter le masque correctement ou à en porter un tout simplement. Cette même responsabilité donne également le droit à chaque citoyen de dénoncer sans la moindre hésitation des cas d’injustice, de détournement ou de corruption liés à la gestion des équipements, médicaments ou des fonds alloués à la lutte contre le coronavirus.
Dernièrement, les membres de la Société civile se sont rués dans la rédaction et la publication des déclarations qui font office d’interpellation de l’Etat pour une meilleure transparence dans la gestion des fonds destinés à la lutte anti – Covid-19. Malheureusement, aucune des principales Ong ou autres associations à Madagascar ne s’est démarquée en faisant des campagnes de sensibilisation pour l’hygiène, le lavage des mains auprès de la population, ou autres mesures d’hygiène par exemple. C’est pourtant le moment ou jamais pour ces différentes entités d’attirer l’attention des citoyens sur leurs responsabilités en tant qu’acteur clé dans cette lutte contre l’ennemi invisible qu’est la Covid-19.
Pareil, des politiciens qui affirment être de l’opposition sont les premiers à critiquer les actions du pouvoir en place pour lutter contre la Covid-19 mais sont pourtant étrangement absents du terrain des actions. Des partis tels que le Tiako i Madagasikara, notamment, passent le plus clair de leur temps à dénigrer les actions du régime, quitte à se dédire lui-même… Récemment, ce parti a affirmé avoir été mis de côté par le Gouvernement alors qu’il était prêt à apporter son aide. Une affirmation qui a fait rire plus d’un observateur averti de la vie politique malagasy. Faut-il en effet rappeler que ses députés avaient soutenu de but en blanc ne vouloir participer de quelque manière que ce soit aux efforts du Gouvernement pour distribuer les aides sociales, au début de la crise sanitaire à Madagascar, à cause d’un manque de transparence dans la gestion des fonds destinés à la lutte contre la Covid-19. En temps de guerre, le plus important n’est pas de demander d’où vient l’arme qu’on utilise mais de l’utiliser pour vaincre l’ennemi, affirmait à ce sujet un citoyen lambda…
La Rédaction

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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