Publié dans Politique

Téléviseurs des CCO - « Un don des partenaires financiers et non un achat », dixit le ministre Razafimahefa

Publié le dimanche, 16 août 2020

Les réseaux sociaux inondés samedi par un devis sur des matériels de communication destinés au Centre de commandement opérationnel (CCO) - Covid-19. Au bas de ces documents figurent deux signatures, celle de la directrice commerciale de la société censée de fournir ces matériels et celle du ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation et non moins premier responsable du CCO. Point commun des signataires : leur nom - Razafimahefa. En effet, ils sont dans la vie quotidienne le couple Razafimahefa : Tsanta, cadre au sein de la société, et Tianarivelo, ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation.

 

Une malheureuse « coïncidence » qui a fait naître des polémiques sans fin en lisant les commentaires sur la toile. Favoritisme, corruption, détournement… tous les qualificatifs y passaient pour dénoncer la situation. En un quart de tour, les lanceurs d’alerte invitent les entités censées de faire le contrôle d’y jeter un coup d’œil. En quelques heures, l’image du ministre Razafimahefa Tianarivelo s’est noircie d’autant plus qu’aucune contre-attaque ou plutôt une explication émanant du CCO a tardé à venir. Une belle aubaine pour les détracteurs du régime pour tirer des boulets rouges sur la gouvernance. Et ce, au lendemain de la sortie médiatique du maire Naina Andriantsitohaina suite à la réalisation du bail de la MBS sur le site d’Anosipatrana appartenant à la Commune urbaine d’Antananarivo et dont le contrat sent à mille lieux un conflit d’intérêt flagrant. Conflit d’intérêt, c’est également les termes utilisés sur cette affaire, puisqu’elle est qualifiée également ainsi par les internautes.

Joint au téléphone, le ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation apporte sa version des faits. « Ces matériels ne sont pas achetés ni par l’Etat malagasy et encore moins par le CCO. Il s’agit d’un don émanant du Système des Nations unies suite à nos besoins. En pareil cas, à ce que je sache, c’est au donateur de choisir le fournisseur et non au bénéficiaire », explique Razafimahefa Tianarivelo. Pour lui, c’est le Système des Nations unies, à l’issue de ses procédures internes, qui a retenu TED dont la directrice commerciale n’est autre que son épouse. Si magouille il y a, il suffisait de mettre une autre personne et non la femme du ministre comme signataire et le tour est joué, lit-on sur les réseaux sociaux. Une manière pour l’auteur du commentaire de dédouaner Razafimahefa Tianarivelo.

Le ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation explique par ailleurs qu’il a juste apposé sa signature sur le document pour signifier que la liste du Système des Nations unies correspond à des besoins du CCO-Covid-19. Une signature qui a d’ailleurs été précédée de la mention « sans objection ». Il précise que ces téléviseurs sont destinés au CCO tant au niveau national que régional. « Ces téléviseurs nous sont utiles pour les visio-conférences quotidiens dans le cadre de la lutte contre le coronavirus. Tous les CCO au niveau des Régions en sont dotés », plaide Razafimahefa Tianarivelo…

La Rédaction

 

Fil infos

  • Actu-brèves
  • Réhabilitation de la RN7 - Le Président annonce des travaux imminents
  • Regards croisés sur la corruption à l'aéroport d’Ivato - Douanes et Sécurité publique s'expriment
  • ACTU-BREVES
  • Réinspection du Stade Barea - La non-homologation du stade confirmée
  • Actu-brèves
  • ACTU-BREVES
  • Matchs éliminatoires-Coupe du monde - Les Barea vont jouer au Maroc ou à l'île Maurice
  • Actu-brèves
  • Corruption - Romy Voos et Philippe Tabuteau condamnés par la Justice britannique

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Nettoyage général
    Enfin ! La JIRAMA fait sa toilette. Il a fallu qu’un Vazaha, Israélien, prenne les commandes de la Compagnie nationale d’Eau et d’Electricité pour que les choses commencent à bouger. Depuis que Ron Weiss tient en main les rênes de la direction générale de la Compagnie, on parle de nettoyage. Eclaboussée par des récurrents délits de détournements ou de malversations financières, la JIRAMA s’embourbe dans la mare des vicissitudes de l’homme. Dettes colossales, machines défaillantes, coupures inarrétables, etc. Les responsables actuels sont déterminés à remettre la pendule à l’heure.Trente-six responsables de la JIRAMA ont été convoqués ce lundi d’avant devant le Pôle anti-corruption (PAC) aux 67 Ha, dans le cadre d’une enquête sur des primes exorbitantes révélées en avril 2021. Une affaire qui avait fait l’effet d’un coup de tonnerre suite à une liste de hauts responsables de la Compagnie bénéficiaires de primes apparemment jugées scandaleuses qui avait fuité sur…

A bout portant

AutoDiff