Publié dans Politique

Relance du tourisme - Tous les parcs nationaux de nouveau ouverts

Publié le lundi, 07 septembre 2020

Tous les parcs nationaux (PN) de Madagascar sont de nouveau ouverts au public. La direction générale de Madagascar National Parks (MNP) avec ses partenaires a annoncé la réouverture officielle de ces aires protégées au cours d’une cérémonie à l’entrée du parc de Mantadia Andasibe Moramanga dans la matinée de samedi. « Des consultations avec les ministère chargés de l’environnement et du tourisme ainsi que d’autres départements concernés ont précédé la prise de décision », souligne le directeur général de l’agence gouvernementale, Dr Mamy Rakotoarijaona.

 

La réouverture des PN fait suite aux nouvelles mesures émises par les autorités. Leur relâchement pour certaines régions, concernant notamment l’axe Antananarivo-Toamasina, a amené les responsables à mettre fin aux longs mois d’arrêt des activités écotouristiques à l’intérieur des 47 sites naturels gérés par la MNP sur le territoire. Mais le strict respect du protocole spécifique pour les parcs est non négociable pour le personnel des MNP, les guides et les visiteurs.

De rigueur

Le lavage des mains avec du savon ou des gels mains suivi de la prise de température s’impose avant de se présenter à l’accueil. Les visiteurs sont tenus de se munir de flacon de gel personnel. Outre le port obligatoire du masque, le nombre de touristes par guide est limité à quatre contre huit avant la crise sanitaire. Les distances réglementaires de 1 mètre entre les individus et de 10 mètres entre deux groupes en visite à l’intérieur du parc sont de rigueur à tout moment. Les visiteurs et leurs guides ne doivent aucunement toucher aux animaux qu’ils rencontrent.

La réouverture théorique de tous les PN est effective. Mais la réouverture effective dépend de la situation locale et des consignes correspondantes pour les sites existantes dans chaque région. En effet, l’écotourisme est vital pour bon nombre de localités. Pour Andasibe en particulier, la venue massive de touristes fait fonctionner 90 % de l’économie communale suivant le premier adjoint au maire José Claude Solomamiarivony. Tout ou presque était à l’arrêt depuis le début du confinement en mars.

Rythme de vie habituel

Le choc est durement ressenti pour tous les acteurs locaux. « Je suis arrivée à vendre des aliments préparés avec 6 kg de pâte avant la crise. Depuis qu’elle s’est déclarée, j’ai peiné à en liquider 1,5 kg », confie Nivoarisoa Razafimahatratra, gargotière et veuve au village d’Andasibe. La nouvelle de la réouverture du parc lui donne de l’espoir. « Mon commerce a commencé à redémarrer depuis que les taxi brousses ont été autorisés à reprendre du service », se réjouit-elle. Pour les villageois, le retour des touristes signifie retour au rythme de vie habituel. « Andasibe ne dort pas en octobre », rappelle Rakotoarijaona.

Les quelque 110 guides locaux sont durement frappés par la crise. « La dernière fois où j’ai guidé des touristes remonte au 15 mars. Cette réouverture du parc m’est une grande joie. Si je pouvais danser ou organiser une fête spontanée ici même, je l’aurais fait sans hésitation », se réjouit Christian Nasoavina, président de l’association des guides locaux en pleine forêt de Mantadia au cours du tour organisé par le maître du lieu après les discours officiels. Dans la nuit de samedi, il a conduit un groupe de quatre touristes en visite nocturne.

Recettes annuelles

Ce matin de samedi, l’accès principal menant à Andasibe est calme. Rares sont les voitures qui sont passés alors que la route voit défiler en moyenne trois véhicules par minute durant la haute saison touristique. Les étales pour les produits artisanaux installés en face de l’entrée du parc sont aussi déserts. Il en est de même du vaste parking du bureau local de MNP. Les herbes ont bien pris leur temps pour pousser sur les espaces fréquentés par les visiteurs. La vingtaine d’établissements hôteliers et restaurants aux normes, dont une demi-dizaine en cours de construction, attendent avec impatience les nouvelles réservations.

Tout l’espoir repose sur le retour progressif des touristes nationaux et internationaux. Ce samedi, quatre amoureux de la nature, deux Malagasy et deux étrangers, se sont présentés au comptoir avant même la cérémonie de réouverture officielle. « Nous avons été mis au courant de la nouvelle et nous sommes venus », dit l’un d’entre eux. Même avec la réouverture des parcs, le bout du tunnel est encore loin pour le MNP. Ses recettes annuelles de 7 milliards d’ariary sont insuffisantes pour couvrir les dépenses. Cette année, la crise a sérieusement bousillé les prévisions. La direction générale est ainsi contrainte de mettre à la porte des employés.

M.R.

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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