Publié dans Politique

Développement ou non des Régions - Les gouverneurs, premiers responsables

Publié le jeudi, 15 octobre 2020

La journée d'hier sera à marquer d'une pierre blanche. Le premier conseil des gouverneurs, a eu lieu hier, Maison des élus à Antsohihy, dans la Région Sofia. Cette réunion historique a été présidée par le Chef de l'Etat Andry Rajoelina et le Chef du gouvernement, Christian Ntsay. Quelques membres du Gouvernement ont également participé à cette réunion. L'intégralité des 18 gouverneurs déjà nommés ont assisté à ce conseil. La nomination des gouverneurs de Région restants se fera incessamment, indique le Président. Un conseil des gouverneurs se tiendra tous les un mois et demi et à chaque fois dans une Région différente selon un principe de rotation.

L'installation des gouverneurs marque la volonté du pouvoir à mettre en place une décentralisation effective, a rappelé le Chef de l'Etat. Rappelons que l'article 7 du décret n°2019-1866, relatif aux rôles et aux attributions des gouverneurs, dispose : « Le gouverneur est chargé de l'identification, de la programmation et de la mise en œuvre des activités de développement d'envergure régionale, conformément aux dispositions législatives et règlementaires en vigueur. En outre, il peut se voir confier des projets de développement ou des travaux d'investissement. ». « Nous vous attendons. Il ne doit plus y avoir d'excuses. C'est pour cela que les gouvernorats seront dotés de moyens. Si des routes régionales ne sont pas construites, cela ne sera plus de la responsabilité de l'autorité centrale, mais celle des gouverneurs », a affirmé Andry Rajoelina.

Autonomie

Il ne doit plus y avoir d'excuses, et ce, d'autant plus que chaque gouvernorat disposera de toute la latitude nécessaire pour réaliser les projets de développement. Le Chef de l'Etat rappelle en effet que la Politique générale de l'Etat prévoit que « Chaque gouvernorat pourra, de manière autonome, élaborer des projets de développement. Répondant aux réalités de sa Région, mobiliser des ressources supplémentaires et rattraper ainsi son retard de développement ». Ceci étant dit, pour des projets importants nécessitant un budget additionnel, les gouvernorats peuvent solliciter l'aide du pouvoir central, notamment lors des conseils de gouvernorat, rajoute Andry Rajoelina. Pour revenir au premier conseil d'hier, chaque gouverneur a été invité à dresser un premier bilan de son exercice depuis sa prise de fonction. Les gouverneurs ont été évalués sur la réalisation des 10km de routes et la construction de six salles de classe par Région. La qualité et les normes requises pour une durabilité des travaux ont été discutées durant ce conseil. Le Chef de l'Etat a rappelé que l'objectif in fine est que les projets porteurs de développement soient élaborés au niveau des Régions même, tout en restant conformes aux engagements présidentiels. Insistant sur un développement harmonieux et équitable des Régions à partir de maintenant, Andry Rajoelina affirme toutefois que la compétition est ouverte pour les gouverneurs. Le Président de la République procèdera à une évaluation de l'action des gouverneurs. Le budget nécessaire pour une Région sera défini dépendamment de l'avancée des travaux et des projets à faire. Le Conseil des ministres s'est également tenu à Antsohihy.

La rédaction

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Editorial

  • Et voilà une autre …
    Un train peut en cacher un autre ! Le pays n‘est pas encore sorti de l’auberge. La triste affaire d’Ambohimalaza, qui a ébranlé les fauteuils de certains membres du Gouvernement, peine à faire tomber le rideau c’est-à-dire sans être concrètement et complètement effacée, et en voilà une autre qui vient vicier ou empoisonner l’atmosphère et secoue derechef le Gouvernement. Le temps est dur ! La Grande île traverse une zone de turbulence. De fortes secousses font tanguer le navire. Dans la précédente édition, nous avions dû déplorer que le pays, tel un grand bâtiment sans repères, va à la dérive et ce pour plusieurs cas qui sèment la panique. Le couac survenu à Ambohimalaza met en lumière les carences de gestion de certains membres du Gouvernement. Leur incapacité voire incompétence à contourner une douloureuse affaire. Une affaire qui, au final, éclabousse l’Exécutif. Sous d’autres cieux, un couac de cette ampleur…

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