Placée sous mandat de dépôt à la prison de Fianarantsoa, la propriétaire incriminée n'y a passé que trois jours et est transférée à l'hôpital jusqu'à son procès, tenu un mois après son incarcération. Après une audience de 6heures et une délibération de deux heures, la Justice a rendu ce verdict. Les avocats du tranombarotra Nosima ont évidemment fait appel à cette décision qu'ils jugent favorable à la propriétaire et attendent la suite. Par contre, les complices de cette dernière entre autres les employés de Nosima et un intermédiaire ont été tous condamnés. Tous les prévenus dans cette affaire ont avoué leurs méfaits dont la propriétaire du magasin Toky entièrement en connaissance de la provenance des marchandises. Le tranombarotra Nosima est en effet l'unique importateur et distributeur de ces marques à Madagascar et c'est auprès de celui-ci que s'approvisionne le tranombarotra Toky. Un partenariat de longue date, 15 ans, mais qui curieusement s'est arrêté six mois avant la découverte du pot aux roses. Ces marchandises « volées » sont écoulées par le tranombarotra Toky sur le marché de Fianarantsoa moins chères que les prix pratiqués par l'importateur direct, non moins unique distributeur. C'est d'ailleurs suite aux révélations des clients de Nosima à Fianarantsoa que celui-ci a procédé à des enquêtes et investigations ayant abouti à la découverte de ce vol dont a tiré un maximum de profit la propriétaire du magasin Toky et ses complices.
Mais l'intervention des politiciens s'est vraiment manifestée quand les dirigeants du tranombarotra Nosima, ou plutôt l'huissier de justice s'est déplacé à Fianarantsoa pour procéder à la saisie des marchandises du magasin Toky faisant suite à la décision du Tribunal d'Antananarivo. C'est le seul moyen légal pour la victime de recouvrer sa perte. Avec une décision judiciaire entre les mains, l'huissier a eu un mal fou pour réaliser son exploit à cause des obstacles dressés par certains élus locaux et l'ancien parlementaire Pety Rakotoniaina. Celui-ci serait venu avec des gros bras pour bloquer les procédures mais l'huissier de justice a pu finalement réaliser la saisie conservatoire en attente de validation actuellement.
« Le plus important pour nous c'est de recouvrer cette perte énorme pour notre société. On souhaite ainsi que justice soit faite », plaident les responsables du tranombarotra Nosima accompagnés par l'avocat de la société hier durant le face - à - face avec la presse. Une affaire scrutée par les observateurs…
La rédaction