Publié dans Politique

Vol de marchandises d'1 milliard Ar - Quand la politique entre dans le prétoire…

Publié le jeudi, 15 octobre 2020

Renvoi aux fins de la poursuite. C'est le verdict prononcé par le Tribunal de Fianarantsoa à l'endroit de la propriétaire du magasin Toky, trainée en justice par le tranombarotra Nosima. Les dirigeants de ce dernier a accusé la propriétaire du magasin de recel d'objets détournés en achetant les marchandises volées par leurs employés. 1.200.000.000 Ar (un milliard deux cent millions Ar), c'est le préjudice subi par Nosima dans cette affaire où gravitent et interviennent des proches d'une personnalité présidente d'institution à Madagascar en faveur de la partie adverse.

 

Placée sous mandat de dépôt à la prison de Fianarantsoa, la propriétaire incriminée n'y a passé que trois jours et est transférée à l'hôpital jusqu'à son procès, tenu un mois après son incarcération. Après une audience de 6heures et une délibération de deux heures, la Justice a rendu ce verdict. Les avocats du tranombarotra Nosima ont évidemment fait appel à cette décision qu'ils jugent favorable à la propriétaire et attendent la suite. Par contre, les complices de cette dernière entre autres les employés de Nosima et un intermédiaire ont été tous condamnés. Tous les prévenus dans cette affaire ont avoué leurs méfaits dont la propriétaire du magasin Toky entièrement en connaissance de la provenance des marchandises.  Le tranombarotra Nosima est en effet l'unique importateur et distributeur de ces marques à Madagascar et c'est auprès de celui-ci que s'approvisionne le tranombarotra Toky. Un partenariat de longue date, 15 ans, mais qui curieusement s'est arrêté six mois avant la découverte du pot aux roses. Ces marchandises « volées » sont écoulées par le tranombarotra Toky sur le marché de Fianarantsoa moins chères que les prix pratiqués par l'importateur direct, non moins unique distributeur. C'est d'ailleurs suite aux révélations des clients de Nosima à Fianarantsoa que celui-ci a procédé à des enquêtes et investigations ayant abouti à la découverte de ce vol dont a tiré un maximum de profit la propriétaire du magasin Toky et ses complices.

Mais l'intervention des politiciens s'est vraiment manifestée quand les dirigeants du tranombarotra Nosima, ou plutôt l'huissier de justice s'est déplacé à Fianarantsoa pour procéder à la saisie des marchandises du magasin Toky faisant suite à la décision du Tribunal d'Antananarivo. C'est le seul moyen légal pour la victime de recouvrer sa perte. Avec une décision judiciaire entre les mains, l'huissier a eu un mal fou pour réaliser son exploit à cause des obstacles dressés par certains élus locaux et l'ancien parlementaire Pety Rakotoniaina. Celui-ci serait venu avec des gros bras pour bloquer les procédures mais l'huissier de justice a pu finalement réaliser la saisie conservatoire en attente de validation actuellement.

« Le plus important pour nous c'est de recouvrer cette perte énorme pour notre société. On souhaite ainsi que justice soit faite », plaident les responsables du tranombarotra Nosima accompagnés par l'avocat de la société hier durant le face - à - face avec la presse. Une affaire scrutée par les observateurs…

La rédaction

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Editorial

  • Désagrément séculaire
    Antananarivo, la ville basse, vit tous les ans les difficultés humainement gênantes dues aux caprices des eaux en période de pluie. En 1610, quand le Roi Andrianjaka, le demi-frère d’Andriatompokoindrindra, se décida de déménager le chef-lieu de son royaume d’Ambohimanga, à Analamanga, il ne comptait pas, à jamais d’ailleurs, s’installer sur la vaste plaine de Betsimitatatra mais il choisit le site d’une colline hautement perchée surplombant ladite plaine. Un choix délibéré et assumé ! Notons qu’Analamanga n’était pas un lieu inhabité. A son arrivée, des occupants s’y installaient déjà : les Vazimba. Ces derniers y vivaient paisiblement. Au moment où les guerriers – éclaireurs envoyés par le souverain d’Ambohimanga frappèrent à la porte, les Vazimba, premiers occupants de la Colline bleue n’ont pas déployé de la résistance. Ils obtinrent en revanche l’assurance de pouvoir se déménager à Antehiroka.

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