« Deux jours après notre arrestation, la direction des ressources humaines de la JIRAMA a suspendu notre contrat de travail par une note de service. Une suspension totalement abusive sachant qu'en tant que membre de l'intersyndical, nous sommes des personnes protégées. De plus, il y a des procédures administratives à suivre avant toute rupture de contrat, surtout que, pour ma part, j'ai travaillé pendant plus de 34 ans au sein de cette compagnie », a expliqué Oliva Andrianalimanana, lors d'une rencontre avec la presse.
Par la suite, les deux syndicalistes ont obtenu gain de cause le 2 décembre 2016. Ils ont donc été relevés de leur condamnation pécuniaire.
« Sauf que la JIRAMA a refusé de nous réintégrer. Pourtant, selon l'article 13 alinéa 11 de la loi n°2003-044 du Code du travail, «...du travailleur ayant bénéficié d'une décision judiciaire de non-lieu, de relaxe ou d'acquittement pur et simple ou au bénéfice du doute. La réintégration du travailleur est, dans ce cas, obligatoire », martèlent-ils. Et les décisions judiciaires en leur faveur de ce genre ont été nombreuses. Mais la direction générale de la JIRAMA a toujours refusé de les réintégrer. En dernier recours, ils se sont donc adressés au ministère de l'Energie et des Hydrocarbures (MEH), tutelle de la JIRAMA. Ce dernier a alors sorti la décision ministérielle n°200/2020 datant du 9 octobre 2020, ordonnant la réintégration des leaders syndicaux mais en vain. « Alors que nous avons apporté personnellement cette note, mais sans suite », se désole Oliva Andrianalimanana. C'est pourquoi ils ont contacté la presse. Ils demandent alors à ce que la JIRAMA se conforme aux réglementations en vigueur et les réintègre comme il a été ordonné par les autorités compétentes.
En tout cas, nous avons demandé l'opinion de la direction générale de la JIRAMA actuelle sur le sujet mais nous n'avons pas eu de réponses jusqu'à présent. Affaire à suivre.
La Rédaction