Publié dans Politique

Licenciement abusif - Deux employés de la JIRAMA réclament leur réintégration

Publié le lundi, 16 novembre 2020

« Stop à l'autoritarisme dans un Etat qui prône la bonne gouvernance! » C’est en ces termes que Oliva Andrianalimanana, un ancien employé de la JIRAMA et président national du Syndicat USAM/JIRAMA et Tovonirina Andriamihaja ont dénoncé, hier, à Ambohijatovo, les violations répétées des réglementations et des lois en vigueur faites par les directions de la société nationale d'eau et d'électricité qui se sont succédé, à leur encontre. Selon leur récit, le 18 septembre 2015, les deux confrères ont été arrêtés, en pleine grève, avant une conférence de presse que devait donner l'intersyndical. En cette période, ils ont notamment lutté contre la mise en concession de la production d'électricité sur le site de Mandroseza.

« Deux jours après notre arrestation, la direction des ressources humaines de la JIRAMA a suspendu notre contrat de travail par une note de service. Une suspension totalement abusive sachant qu'en tant que membre de l'intersyndical, nous sommes des personnes protégées. De plus, il y a des procédures administratives à suivre avant toute rupture de contrat, surtout que, pour ma part, j'ai travaillé pendant plus de 34 ans au sein de cette compagnie », a expliqué Oliva Andrianalimanana, lors d'une rencontre avec la presse.

Par la suite, les deux syndicalistes ont obtenu gain de cause le 2 décembre 2016. Ils ont donc été relevés de leur condamnation pécuniaire.

« Sauf que la JIRAMA a refusé de nous réintégrer. Pourtant, selon l'article 13 alinéa 11 de la loi n°2003-044 du Code du travail, «...du travailleur ayant bénéficié d'une décision judiciaire de non-lieu, de relaxe ou d'acquittement pur et simple ou au bénéfice du doute. La réintégration du travailleur est, dans ce cas, obligatoire », martèlent-ils. Et les décisions judiciaires en leur faveur de ce genre ont été nombreuses. Mais la direction générale de la JIRAMA a toujours refusé de les réintégrer. En dernier recours, ils se sont donc adressés au ministère de l'Energie et des Hydrocarbures (MEH), tutelle de la JIRAMA. Ce dernier a alors sorti la décision ministérielle n°200/2020 datant du 9 octobre 2020, ordonnant la réintégration des leaders syndicaux mais en vain. « Alors que nous avons apporté personnellement cette note, mais sans suite », se désole Oliva Andrianalimanana. C'est pourquoi ils ont contacté la presse. Ils demandent alors à ce que la JIRAMA se conforme aux réglementations en vigueur et les réintègre comme il a été ordonné par les autorités compétentes.

En tout cas, nous avons demandé l'opinion de la direction générale de la JIRAMA actuelle sur le sujet mais nous n'avons pas eu de réponses jusqu'à présent. Affaire à suivre.      

La Rédaction

Fil infos

  • Statistique agricole - Lancement du 3e recensement général de l’agriculture
  • Gel de certains comptes - Manifestation des employés du groupe Sodiat à Mandrosoa Ivato
  • Concertation nationale - Un début cacophonique
  • La Gen Z et les OSC - Pour une charte de la Transition
  • BIANCO Fianarantsoa - Détournement de plus de 8 millions Ariary à l’IFIRP
  • Conjoncture - Départ surprise du président de la CENI
  • Actu-brèves
  • Assemblée nationale - Trois nouveaux groupes parlementaires en gestation
  • ACTU-BREVES
  • Première autoroute de Madagascar - Remise aux calendes grecques
Pub droite 1

Editorial

  • Logique des faits
    La CENI change de main. Andrianarisedo Dama cède la place à Rakotonarivo Thierry. En effet, poussé par la logique des faits qui prévalent en ce moment, l’ex- président de la Commission électorale nationale indépendante Andrianarisedo Dama admet lui-même que son départ de la tête de l’institution relevait d’une évidence … inévitable ! Rakotonarivo Thierry, administrateur civil de son état et vice-président nouvellement élu de la CENI, succède ainsi à Andrianarisedo Arsène Dama Retaf, magistrat de carrière qui, en fait, a présenté sa démission. Les postes des membres du bureau permanent ont aussi subi des changements de titulaire. En gros, un grand remue - ménage s’effectue au sein de cette entité en charge des élections et de référendum à Madagasikara. Un changement « exigé » par le vent nouveau qui souffle depuis les manifestations des jeunes du 25 septembre. Etant membre désigné pour le quota du Président de la République à…

A bout portant

AutoDiff