Publié dans Politique

Soutien de la Banque mondiale - La population du Grand Sud au cœur des priorités de l’Etat

Publié le jeudi, 17 décembre 2020


L’époque où les victimes du Kere sont considérées comme des citoyens de seconde zone est désormais révolue. En effet, la population du Grand Sud est au cœur des préoccupations et figure à la tête des priorités de l’Etat.  « Je fais de la lutte contre la famine et la malnutrition dans le Sud de Madagascar, une priorité́ de l’Etat. Un combat que je mène de front avec la mobilisation de tout le Gouvernement malagasy et le concours des différents partenaires internationaux et nationaux, que je remercie vivement. Depuis trop longtemps, l’Etat a été absent de cette Région Sud de l’île et la population a été laissée pour compte et mise de côté. Il est désormais temps que cela change et l'objectif que nous nous sommes fixés est l'éradication totale et complète du Kere dans tout Madagascar à travers la mise en place des solutions médico-sociales d'urgence mais aussi et surtout des solutions économiques sur le long terme ». Ces mots sont ceux du Président, Andry Rajoelina hier au Palais d’Iavoloha à l’occasion de l’annonce d’un appui financier de la Banque mondiale et de la signature de la convention dans ce sens. Des mots qui montrent la détermination du Chef de l’Etat à se débarrasser définitivement du fléau de la famine qui sévit dans le Sud.
Déclarations en chaîne
Suite à la sollicitation du Président Andry Rajoelina pour venir en aide aux compatriotes frappés de famine extrême, les bailleurs de fonds enchaînent les déclarations de soutien. Après les Etats -Unis, ce fut donc au tour de la Banque mondiale d’annoncer hier un don d’une valeur de 100 millions de dollars pour la population dans le Sud de Madagascar.
Le 10 décembre dernier, le Conseil d'administration de la Banque mondiale a approuvé cette aide financière de l’IDA (Association internationale de développement) en vue d’améliorer l'accès aux infrastructures de base et aux moyens de subsistance ainsi que de renforcer la gouvernance locale dans le Sud de Madagascar, en mettant l'accent sur les jeunes et les femmes. Le projet, appelé MIONJO (qui signifie « se lever » dans le dialecte du Sud de Madagascar) couvrira les trois Régions du Sud de Madagascar, à savoir Anosy, Androy et Atsimo-Andrefana.
Engagement à long terme
Hafez Ghanem, vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Est et australe a souligné le caractère récurrent de la famine dans le Sud. « Chaque année, le Sud de Madagascar souffre d'une grave sécheresse, entraînant une pénurie alimentaire sévère. Cette année, près de 1,3 million de personnes ont été touchées et leur vulnérabilité a été aggravée par la crise de Covid-19 », constate – t – il. Sur cette lancée, il explique l’objectif principal du projet qui, selon lui, est de « briser ce cercle vicieux et à donner aux populations du Sud la possibilité d'améliorer durablement leurs moyens de subsistance. La lutte contre l’insuffisance chronique d'eau et les facteurs d'insécurité alimentaire est au cœur de cet engagement à long terme».
La série de projets adoptera une approche intégrée du développement durable, tout en soutenant la réhabilitation des principales infrastructures hydrauliques et en s'appuyant et renforçant la résilience socio-économique des communautés. Le projet approuvé constituera la première phase de cette série de projets et sera mis en œuvre pendant les quatre années suivantes dans la moitié des Districts des trois Régions du Sud. Il utilisera une approche adaptative pour piloter et apprendre, avec l'espoir de l'étendre au reste des Districts au cours de la deuxième phase. La première phase suivra une approche communautaire pour renforcer les institutions locales entre autres.
La Rédaction

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Editorial

  • Défis et enjeux !
    L’année 2025 qui débarque il y a à peine dix jours expose le pays au- devant de la scène internationale. La Grande île intègre de plain- pied dans le concert des Nations libres et souveraines. C’est bien loin l’époque où Madagasikara fit l’objet d’interminables interventions délicates et difficiles de l’ONU par l’organisation sous régionale, la SADC, pour régler la crise politique issue des soulèvements populaires de 2009. L’ancien Président mozambicain Joachim Chissano, haut représentant de l’ONU – SADC, fit des pieds et des mains afin de débloquer la situation.

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