Publié dans Politique

Descente d’Andry Rajoelina à Toamasina - Non à la hausse injustifiée du tarif de l’électricité

Publié le dimanche, 24 janvier 2021

 

 « Qualité de service médiocre, aucune hausse de tarif tolérée ». Les propos sévères du Président de la République sont adressés au directeur général de la JIRAMA. Lors de son discours à l'occasion de l'inauguration d'une centrale hybride à Betainomby Toamasina hier, le Chef de l’Etat Andry Rajoelina a publiquement interpellé le directeur général de la compagnie nationale de distribution d’eau et d’électricité, présent à la même tribune.

Le numéro Un du pays pointe du doigt en premier lieu un certain manque de finesse de la part du directeur général de la JIRAMA. « Puisque vous êtes là, monsieur le directeur général. Nous ne nous sommes pas encore entretenus. Vous communiquez avec le Gouvernement par voie de presse », soutient Andry Rajoelina. Le Président de la République s’est par la suite montré inflexible. Il explique pourquoi l’Exécutif est réticent à l’idée de l’application d’un nouveau système de tarification. « La JIRAMA assure une mission de service public. Elle a pour objectif de satisfaire le public, à la fois en termes de service et en termes de prix », rappelle le Président Rajoelina indiquant qu’il est ainsi « inacceptable que le service soit nul alors que la facture augmente de 100%.». Le Président Rajoelina pointe du doigt une « piètre qualité » de service de la JIRAMA en termes de distribution d’eau et d’électricité. « Nous venons de sortir de la crise de la Covid-19. Les revenus des ménages sont encore dans le rouge », rajoute-t-il par ailleurs. Pour lui, le fait que certains abonnés bénéficient d’une baisse grâce à cette nouvelle tarification n’est pas un argument valable. « Nous avons dit peut être que la facture a baissé pour un certain nombre d’abonnés.  Mais la classe moyenne, déjà en difficulté, subit une hausse », indique-t-il. Le Président Andry Rajoelina prend l’exemple de ses collaborateurs qui, habituellement, payaient 200 000 ariary et qui se plaignent de devoir payer aujourd’hui 600 000 ariary. Il parle également de ces gens qui paient d’ordinaire 10 000 ariary et qui aujourd’hui paient 60 000 ariary. Pour le patron d’Iavoloha, les choses sont claires. « Améliorez d’abord la qualité de service et qu’après seulement nous pourrons réfléchir à une hausse des tarifs de l’électricité », martèle-t-il. 

L’application du nouveau tarif de la JIRAMA a commencé ce mois de janvier. Concrètement, cela s’est traduit par une hausse exorbitante des factures que les pouvoirs d’achat ne peuvent plus supporter, selon le dernier Conseil des ministres, qui remet en cause l’opportunité de procéder à une hausse des tarifs d’eau et d’électricité, eu égard notamment aux difficultés subies par la population dues à l’épidémie de la Covid-19. La direction générale de la JIRAMA a dit que près de 9% des clients de la JIRAMA sont concernés par ces factures exorbitantes. Le Conseil des ministres a ainsi enjoint la JIRAMA de remettre de l’ordre dans cette situation et rappelé notamment que la JIRAMA était dépendante des subventions de plusieurs milliards d’ariary de l’Etat malagasy. Le même Conseil des ministres indique également que la société d’Etat devait « consulter le ministère de tutelle et l’ensemble du Gouvernement pour toute décision de hausse de tarif ».

La rédaction

 

Fil infos

  • Animaux sauvages confisqués en Thaïlande - Rapatriement effectif cette semaine
  • Municipales à Antananarivo - La Diaspora solidaire avec les électeurs
  • Marc Ravalomanana - Insolent un jour, insolent toujours
  • ACTU-BREVES
  • Opposition - Le torchon brûle entre les ex-leaders du « hetsika fotsy »
  • ACTU-BREVES
  • Projet « Lac Iarivo » - Un village touristique et un village artisanal ouverts en août 2025
  • Pour l’acheminement du groupe de 105 MW à Antananarivo - Le Premier ministre en mission à Toamasina
  • Incendie - 231 maisons réduites en cendres à Nosy Varika
  • ACTU-BREVES

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Souci national
    L’équipe nationale de football, les Barea, touche le fond. Soit ! Un fait, une réalité que personne ne contredit point. Pas besoin d’une longue démonstration par A + B pour le constater. Il suffit de voir, d’écouter et de lire pour s’en rendre compte. Situation catastrophique qui défraie la chronique. En fait, notre Onze national devient un problème national, une honte nationale. Bref, un souci national que même les moins fervents au ballon rond en parlent.Le dernier match des Barea contre nos voisins les Cœlacanthes au cours duquel l’équipe nationale concéda la plus lourde des défaites avec un à zéro balaie définitivement nos espoirs. Un échec qui confirme le classement de la CAF comme quoi Madagasikara se trouve derrière les Comores. La « Grande terre », le dernier de la classe, est l’ombre d’elle-même !Le sport, la grande fenêtre qui ouvre un pays vers le monde extérieur, un tremplin qui…

A bout portant

AutoDiff