Publié dans Politique

Décentralisation - Les gouverneurs passent l’évaluation

Publié le mardi, 08 juin 2021


Les gouverneurs feront l’objet d’une évaluation. Telle a été l’affirmation du Premier ministre Christian Ntsay hier, lors de son intervention devant les députés. En tant que hauts employés de l’Etat nommés en Conseil des ministres, ces patrons de l’administration régionale doivent subir un jugement en vue de leur remplacement pour les défaillants.
L’initiative concerne les gouverneurs des 21 Régions sauf la Betsiboka qui n’a pas de gouverneur jusqu’ici. Les critères d’évaluation sont basés sur des aspects techniques et politiques. Les compétences en matière d’administration en sont alors mises en avant. Les gouverneurs sont en effet tenus de réaliser les promesses présidentielles déclinées en 13 Velirano au niveau de leur circonscription administrative.
En tant que substitut temporaire du chef de région élu, le gouverneur est également chargé de préparer et de mettre en œuvre, avec le concours des services déconcentrés de l’Etat concernés, les activités de développement initiées par la Région, d’assurer la mise en œuvre du schéma régional d’aménagement du territoire et d’assurer le développement harmonieux et équitable de toutes les collectivités territoriales décentralisées relevant de son ressort territorial, notamment en priorisant les intérêts intercommunaux.
Marchés fictifs
Le locataire de Mahazoarivo a aussi annoncé que la compétence en communication des gouverneurs sera évaluée. Il s’agit de peser leur aptitude à communiquer avec les parlementaires, les élus locaux, les fonctionnaires des services déconcentrés et les partenaires. A cet égard, beaucoup échoueront à coup sûr. Des gouverneurs se croyant être le tout-puissant dans leurs Régions se querellent de temps à autre avec certaines de ces catégories.
En matière de gouvernance financière et politique, tant de remarques négatives sont entendues. Si les uns sont champions en gonflement de factures, marchés fictifs et corruption, les autres s’excellent en népotisme et harcèlement sexuel. Des scandales sont même sur le point d’éclater au grand jour dans une des Régions sur les Hautes terres.
Dans cette Région, douze des dizaines de projets initiés par l’administration régionale sont exécutés au profit du village natal du gouverneur au détriment d’autres localités nécessiteuses. Des enquêtes ont été ouvertes, semble-t-il. De plus, la qualité des réalisations à l’image de ce pavé d’une centaine de mètres en pleine capitale régionale laisse à désirer malgré la somme faramineuse investie dans les travaux. A ce propos, le sommet de l’Etat devrait faire le ménage en vertu de la décentralisation émergente prônée en 2019.
M.R.

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Editorial

  • Vulgaire face-à-face
    C’est encore loin, très loin le « renouveau » ou « refondation », c’est selon. Annoncé avec tam-tam sur les stations de radio et de télévision nationales ou même privées, le face-à-face entre le Gouvernement et les députés de l’Assemblée nationale devait avoir lieu le lundi 17 novembre. En réalité, cinq membres du Gouvernement ont été convoqués par les élus du peuple à savoir les ministres des Travaux publics, de la Santé publique, de l’Education nationale, de l’Energie et des Hydrocarbures, de l’Eau, de l’Hygiène et de l’Assainissement et de la Décentralisation. En tout, six départements clés autour desquels s’articule le bon déroulement du quotidien du peuple. Jusque-là, rien de répréhensible ni d’objection ! C’est un droit constitutionnel prévu par la loi fondamentale que les représentants du peuple « convoquent » des membres de l’Exécutif et cela afin de rendre compte des stratégies que lesdits ministres convoqués entendent entreprendre afin…

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