Publié dans Politique

Iles Glorieuses - Madagascar regrette la démarche de la France

Publié le vendredi, 02 juillet 2021



Le Gouvernement malagasy fait part de ses regrets face à la « démarche arbitraire du Gouvernement français » de faire de l’archipel des Glorieuses une réserve naturelle nationale. Le décret y afférent était paru dans le Journal officiel français le 10 juin dernier. Dans un communiqué publié hier, le ministère des Affaires étrangères de Madagascar déclare que cette démarche va à l’encontre de l’engagement des deux parties qui s’étaient engagées « à s’abstenir de tout acte unilatéral pendant la durée des négociations pour le règlement pacifique du différend relatif aux îles Glorieuses, Juan de Nova, Europa et Bassas da India ». Toujours dans son communiqué, le MAE soutient que « la démarche du Gouvernement Français ignore l’appel à la retenue lancé par le Gouvernement malagasy mais va également en désaccord du Communiqué conjoint issu de la première session de la Commission mixte du 18 novembre 2019, dans lequel les deux parties se sont convenues de poursuivre leur dialogue dans un esprit positif, constructive et de bonne foi.»
Le département dirigé par le Dr Tehindrazanarivelo Djacoba Liva rappelle son communiqué, datant du 18 mai 2020, dans lequel le Gouvernement de la République de Madagascar a déjà exprimé son opposition à ce projet de décret. A l’époque, l’ambassadeur de France à Antananarivo avait même été convoqué au ministère des Affaires étrangères malagasy pour s’expliquer sur ce projet considéré comme « un acte de défiance envers Madagascar ».
Pour rappel, en effet, une commission mixte consacrée aux îles Eparses avait été mise en place. Une première réunion s’était tenue en novembre 2019 qui s’est terminée sur un constat commun de désaccord. Le second rendez-vous devait avoir lieu à Paris mais a été reportée sine die pour cause de pandémie. « Aujourd’hui, la position de Madagascar demeure inchangée », soutient le département ministériel des Affaires étrangères, dans son communiqué d’hier. Aucun mot n’a toutefois été touché en ce qui concerne la suite ou non des discussions pour la rétrocession des îles Eparses.
En tout cas, dans cette missive, le MAE dit que Madagascar « s’attache à la préservation de l’environnement et la sauvegarde de l’exceptionnelle richesse de notre biodiversité à l’échelle mondiale et sur l’ensemble du territoire malagasy en particulier. Il s’agit d’ailleurs d’une cause nationale et une priorité de l’Etat malagasy ». Une manière pour le ministère sis à Anosy de signifier que Madagascar regrette la démarche des autorités françaises mais qu’elle ne s’oppose pas à la préservation des Iles Glorieuses.
La Rédaction

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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