Publié dans Politique

Vaccin Covishield/AstraZeneca - L’Opposition face à ses contradictions

Publié le mercredi, 07 juillet 2021

Un virage à 180°. Le comportement de l’Opposition, en particulier des leaders du Tiako i Madagasikara, Marc Ravalomanana et Maître Hanitra Razafimanantsoa, comportent des contradictions apparentes. Ces personnes qui, il y a quelques semaines, ont littéralement paradé devant les objectifs des photographes lors de leur vaccination au siège des Nations unies, n’avaient de cesse de critiquer le vaccin Covishield/AstraZeneca commandé par le pouvoir en place à Madagascar. Dans leur émission quotidienne sur les ondes de quelques radios de la Capitale, ces leaders de l’Opposition ont mené une véritable campagne de dénigrement contre le vaccin.

 

Un florilège de certaines des déclarations de ces personnalités peuvent encore être vérifiées sur les réseaux sociaux. « Ce vaccin est mauvais », « Il existe plusieurs doutes et inquiétudes autour du vaccin commandé par l’Etat et arrivé à Madagascar », « Nous ne savons pas d’où viennent ces vaccins », « Ces vaccins proviennent de lots non utilisés en Afrique. Cela nous laisse perplexe », « Nous ne sacrifierons pas nos vies. Nous préférons attendre », font notamment partie des déclarations des leaders de l’Opposition au cours de leur émission. Riant du fait que les dirigeants ne feraient jamais rien comme les autres, Maître Hanitra est allée jusqu’à accuser ces dirigeants de vouloir administrer un produit similaire à « du poison à la population malagasy ».

Adepte du changement de langage

Quelques jours après ces propos calomnieux, le discours a totalement changé. Le 10 juin dernier, l’ancien Président Marc Ravalomanana et son épouse, ou encore Maître Hanitra se sont alors fait administrer le Covishield et l’ont fait savoir. Ceux qui étaient ainsi les leaders de la campagne anti-vaccins à Madagascar s’érigent désormais en leaders de la vaccination.  L’on se souvient, mot pour mot, des propos du locataire de Faravohitra vantant les mérites du fameux vaccin que ses lieutenants avaient pourtant dénigré. « Je ne ferai pas d’autres vaccins. Ce sera le seul que je ferai. Un vaccin accepté par tous », a indiqué l’ex-Chef de l’Etat à la presse. « A ceux qui affirment que ce vaccin n’en est pas un : c’est un vaccin », « Qui peut dire d’où vient exactement le vaccin contre la poliomyélite ? J’ai discuté avec l’Organisation mondiale de la Santé qui m’a assuré qu’il n’y avait aucune crainte à avoir par rapport à ce vaccin », « Invitez les gens à se faire vacciner. Il suffit qu’environ 10 millions d’entre nous se fassent vacciner », a affirmé Ravalomanana. Etait – ce encore un de ces gesticulations destinées à plaire à la communauté internationale ? Qu’a – t – il à redire aujourd’hui que le vaccin n’est pas validé par de nombreux pays européens ?

Ce n’est en tout cas pas la première fois, et certainement pas la dernière fois, que l’Opposition actuelle fera face à ses contradictions. Notons par exemple que, avant de dénigrer le vaccin commandé par l’Etat, cette même Opposition avait fait l’apologie de tous les vaccins disponibles sur le marché international dont fait partie le Covishield pendant la période où l’Etat malagasy prenait encore du recul afin de peser le pour et le contre vis-à-vis de ces vaccins dans l’intérêt de la population malagasy.

La Rédaction

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Editorial

  • Mission délicate !
    Le second round de la négociation entre la France et Madagasikara sur les îles Eparses devait débuter à Paris dans la journée d’hier 30 juin 2025. La première étape de la rencontre entre les deux délégations avait eu lieu à Antananarivo en 2019, au Palais de Premier ministre à Andafiavaratra, tout juste en début du premier mandat de l’actuel Chef d’Etat Rajoelina Andry, et réélu pour un second mandat en 2023. La délégation malagasy conduite par la ministre malagasy des Affaires étrangères, Rasata Rafaravavitafika, composée de huit membres, devait rejoindre la capitale française pour être présente au rendez-vous fixé. Huit membres, des experts dans leur domaine respectif, qui ont la lourde tâche de présenter et défendre la cause nationale sur les îles Eparses. Madagasikara revendiquait depuis toujours du moins depuis la Deuxième République, la souveraineté de la Grande île sur ces « îles » tant convoitées et objet de discorde…

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