Publié dans Politique

Rapatriement - SOS des Comoriens de Mahajanga

Publié le vendredi, 09 juillet 2021


Bloqués à Madagascar depuis l’année dernière suite à la pandémie, des Comoriens demandent de rentrer dans leur pays. Depuis la fermeture des frontières malagasy, plus d’une quarantaine de ressortissants comoriens sont coincés à Madagascar dès la première apparition de la Covid-19 au mois de mars 2020. Durant ce laps de temps, un peu long, ils ont cherché tous les moyens mais en vain pour rallier les Comores. D’après certains d’entre eux, ils étaient sur le point de partir au mois d’avril dernier en accomplissant les règles sanitaires nécessaires mais sans aucune suite. Las d’attendre, ces Comoriens exilés malgré eux font du sit-in devant le domicile du Consul des Comores à Mahajanga, depuis la semaine dernière. Ils exigent à ce qu’on leur autorise de rentrer chez eux étant donné qu’ils n’ont plus les moyens financiers pour assurer leur séjour à Madagascar. « Certains d’entre nous ont dû louer des maisons ici et viennent d’être expulsés par les propriétaires pour non-paiement de loyers. C’est pour cette raison que nous faisons la pression aux autorités pour qu’on nous aide à rentrer aux Comores », avance un des ressortissants comoriens sur une chaîne de télévision locale. Lui qui fait appel aux autorités malagasy de délivrer une autorisation pour que ces comoriens puissent quitter Madagascar. Un appel confirmé par le Consul des Comores à Mahajanga joint par téléphone hier. « L’Etat malagasy ne leur délivre pas l’autorisation. Nous avons déjà complété les documents demandés mais pas de réponse jusqu’à ce jour », révèle le Consul qui nous a conseillé d’entrer en contact avec l’Ambassade à Isoraka pour plus d’informations.
Selon une source auprès du ministère des Affaires étrangères malagasy, le problème réside peut-être du côté des autorités comoriennes. « Humainement parlant et pour des raisons sécuritaires, Madagascar n’a aucun intérêt à ce que ces ressortissants comoriens soient bloqués au pays depuis tant de mois. Bien que les frontières de Madagascar soient encore fermées pour les vols commerciaux, tous les vols de rapatriement par contre sont toujours autorisés », précise cette source qui, apparemment, renvoie la balle dans le camp de l’Etat comorien.
Effectivement, des ressortissants étrangers dans la même situation ont pu quitter Madagascar l’année dernière grâce aux vols de rapatriements organisés par leur Etat respectif. L’Etat malagasy a aussi fait de même pour ses ressortissants retenus en France, Egypte, Maurice ou dans d’autres pays. Et ce en collaboration avec des compagnies aériennes ou par l’envoi d’un avion spécial pour les rapatrier.
La Rédaction



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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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