Jusque-là, rien d'anormal. Seulement, l'internaute a par la suite ajouté que ni le Président de la République, ni le Premier ministre, n'est pas au courant du décaissement d'une telle somme. Il insinue ainsi à une dérogation de règles par le ministère des Finances qui, pour le déblocage d'une telle somme, doit avoir en effet la validation du Président de la République. Une pratique instaurée depuis l'avènement du régime Andry Rajoelina. C'est ce que confirme d'ailleurs le ministre de l'Economie et des Finances dans un communiqué partagé également sur les réseaux sociaux. « L'assainissement dans la gestion des dépenses publiques se poursuit avec rigueur et sans relâche depuis 2019. Les procédures ont été renforcées pour éviter gabegies et laxismes qui ont engendré bon nombre de malversations », lit-on sur cette missive envoyée par le grand argentier, Richard Randriamandrato. Celui-ci « dénonce avec fermeté les affirmations gratuites diffusées sur Facebook qui induisent l'opinion et sèment la confusion ». Dans l'optique de la transparence, le ministre avance que son département continuera « l'amélioration de la mise en ligne des dépenses. Aucun Gouvernement n'a entrepris cet effort » promet le ministre en guise de conclusion du communiqué.
A part cette fausse information sur ce décaissement en catimini de 70 milliards Ar en faveur d'une compagnie pétrolière, une autre circule aussi sous les manteaux. Il s'agit d'un redressement fiscal envers une société qui aurait fait une fausse déclaration sur ses recettes de 2017 à 2019. Une somme de 325 milliards Ar aurait dû être versée dans la caisse de l'Etat. Et des mauvaises langues évoquent une transaction en haut niveau du ministère de l'Economie et des Finances afin que l'affaire soit arrangée. Les bribes d'informations collectées auprès des entités concernées démentent formellement cette affirmation qu'elles considèrent comme de rumeur sans fondement.
La rédaction