Publié dans Politique

Restitution des îles Eparses - Pas un mot des “collabos” !

Publié le mercredi, 21 juillet 2021


“Collabo” désigne un citoyen d’un pays sous occupation, mais qui travaille avec la puissance, ou bien le pays occupant ! C’était bien le cas de certains Français du gouvernement de Vichy. Ces individus qui ont agi en de véritables hommes de main de l’Allemagne nazie, afin de mener des actions subversives en France, lors de la 2e Guerre mondiale. Dans une période plus récente, l’attitude des opposants actuels de la diaspora malagasy en France n’est pour beaucoup d’observateurs qu’une copie conforme de l’esprit “collabos”, surtout quand il s’agit de parler de la restitution des îles Eparses par Paris.
Voyons donc à la loupe cette attitude de “petits collabos tropicaux” de Paris, car tout à fait diamétralement opposée aux efforts actuels des dirigeants malagasy pour que la France restitue à Madagascar les îles Eparses. 
Le 14 juillet dernier, lors de la célébration de la fête nationale française à la résidence de France, Christophe Bouchard, l’ambassadeur de France, a pris un ton plutôt conciliant devant ses invités de marque. Il s’est particulièrement montré conciliant à reprendre le dialogue avec la partie malagasy sur cette brûlante question des îles Eparses. Signe d’une avancée certaine du dossier remis sur le tapis par le Président Andry Rajoelina lors de son face-à-face avec son homologue français, Emmanuel Macron, en 2019. Durant son discours, l’ambassadeur de France a particulièrement souligné la volonté partagée de la France de reprendre au plus vite les discussions entre les deux pays sur les îles du canal du Mozambique, comme les deux Chefs d’Etat s’y étaient engagés en mai 2019. 
Le récent discours de certains membres de la diaspora malagasy de l’hexagone, est pourtant en nette distorsion par rapport à celui de l’ambassadeur.  Tenue 48 heures après la fête nationale française et de cette déclaration du représentant à Madagascar de la France, la manifestation de quelques poignées de malagasy basées dans l’hexagone aurait été une occasion pour entendre la voix des dirigeants de l’association RMDM.
Mais grande déception pour les nationaux, ces Malagasy d’Andafy n’ont pipé mot sur cette exigence de Madagascar de reprendre son bien dénommé, îles Eparses. Cette minorité de la diaspora va ouvertement à contre-courant des efforts communs menés par les patriotes. Il n’est pas étonnant que ces derniers qualifient de collabos leurs compatriotes qui semblent inconscients de l’enjeu de la restitution qui nécessite pourtant l’union des malagasy.  Au lieu d’avancer dans ce sens, ces « collabos » veulent la démission d’un Président de la République élu par la majorité des électeurs en 2019 contrairement à la dirigeante du RMDM qui n’a récolté qu’un zéro virgule et quelques poussières. « Je ne crois pas à ce que ces collabos vont oser tenir une manifestation pour exiger à la France la restitution des îles Eparses. La peur d’être extradés pour certains et expulsés pour d’autres ou d’un séjour non renouvelé prend le dessus sur d’autres considérations », ironise un observateur.
Effectivement, certains des manifestants de la place de la République samedi dernier et à l’instar de leurs commanditaires, ne vont pas se hasarder à retourner à Madagascar actuellement. Non pas qu’ils sont des vrais « opposants » mais tout simplement ils traînent des casseroles qui n’ont pas du tout rien à voir avec leur opinion politique. Et c’est cet égoïsme qui dicte la ligne directrice de leur « politique ».
La Rédaction

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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