Publié dans Politique

Lot 1 de la RN44 Sud - Bitumage à finir en décembre

Publié le mardi, 03 août 2021


L’expression ironique « lalana matin-drefy » ou « route aux mille et une levées topographiques » au sujet de la route nationale 44 Sud Moramanga-Vohidiala Gara (133 km) appartiendra à l’histoire. De source officieuse, l’entreprise China Geo-Engineering Corporation (CGC), titulaire du lot 1 de la reconstruction de cette route entre Marovoay Gara et Amboasary Gara (40 km), ferait en sorte de terminer le bitumage de cette tranche d’ici la fin de cette année. Le délai prévu par le contrat révisé en 2020 expirera le 10 mars 2022.
Le chantier avance bien à voir la réalisation sur le terrain. Le taux d’achèvement actuel serait de 70 %. Le bitumage depuis Amboasary Gara en direction du Sud est arrivé jusqu’au nord du village d’Ambohidray, à 40 km de Moramanga. De là jusqu’à Marovoay Gara, la couche de fondation et la couche de base sont présentes par endroit. Parallèlement, l’aménagement des caniveaux bat son plein.
De son côté, l’autre entreprise China Road and Bridge Corporation (CRBC), titulaire du lot 2 qui va d’Amboasary Gara à Vohidiala Gara (73 km), est à pied d’œuvre depuis l’an passé. Les travaux de terrassement font le bonheur des usagers. En conséquence, la route du riz, une autre appellation de la RN44 Sud, se fait en seulement quatre heures si elle requiert une journée entière, voire plus, durant la saison des pluies.
La reconstruction de cet axe routier qui entrait en service en 1909 fait partie de la promesse présidentielle. L’exécution des deux lots du marché bénéficie du soutien de la Banque mondiale à travers le Projet d’appui à la connectivité des transports (PACT). Il s’agit de la première phase d’une série de projets pour appuyer le cadre de priorisation défini par l’analyse spatiale de la connectivité des transports à Madagascar. Le projet aurait dû recevoir un montant limité de ressources de l’IDA de 80 millions de dollars.
Aux yeux du bailleur, le chantier en cours sur la nationale 44 Sud est un modèle à répliquer en Afrique subsaharienne. De ce fait, le suivi et le contrôle de sa mise en œuvre sont très stricts. L’équipe de la Banque et les autorités multiplient les descentes sur le terrain. La dernière visite en date sur la portion Marovoay Gara-Amboasary Gara a eu lieu le 16 juillet. La représentante de la Banque à Antananarivo Marie-Chantal Uwanyiligira y a alors marqué sa présence.
Une grande réunion focalisée sur la question sécuritaire sur les zones traversées par la route s’est aussi tenue à la Mairie de Morarano Gara le 30 juillet. Entre autres, le secrétaire général du ministère l’Aménagement du Territoire et des Travaux publics, le préfet d’Ambatondrazaka, le secrétaire général de la Région d’Alaotra-Mangoro, le représentant du chef de District de Moramanga, le commandant de compagnie de la gendarmerie à Moramanga, le président du conseil communal de Morarano Gara, les deux adjoints au maire de la Commune et bien d’autres responsables à la base y ont été présents.
Les régimes successifs ont promis d’accomplir le bitumage de cette infrastructure routière qui fait parler d’elle en temps pluvieux. L’origine même de l’expression ironique évoquée au début de l’article est liée à l’exécution des projets mort-nés sous les différentes Républiques. Depuis la Première République, de petites réalisations ont été entreprises à chaque changement de dirigeants. Tellement la route du riz a toujours été au centre de controverses que personne n’a plus cru à l’aboutissement d’un quelconque projet de reconstruction à son sujet.
Le 15 octobre 2019, le président Andry Rajoelina a officiellement lancé à Morarano Gara les travaux sur le lot 1. Par la suite, le délai d’exécution initial de 18 mois a été prolongé de 11 mois. Le 2e lot, quant à lui, a démarré le 13 octobre 2020 pour une durée de 24 mois. L’entièreté de la route devrait être bitumée d’ici la fin 2022.
M.R.

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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