Publié dans Politique

Série d’accidents routiers - Le mois de juillet, période meurtrière pour les usagers de taxis-brousse

Publié le jeudi, 05 août 2021



Juillet dernier a été particulièrement meurtrier pour les usagers des taxis-brousse empruntant les routes nationales. Depuis le 12 juillet dernier, l’on dénombre au moins 15 morts et une vingtaine de blessés.  C’est l’axe sud de la RN7 qui a fait le plus de victimes. D’après le chef de l’Agence des transports terrestres(ATT), en l’occurrence le général Jeannot Reribake, plusieurs facteurs sont susceptibles d’expliquer cette effusion de sang : l’erreur humaine qui se traduit par la fatigue du chauffeur, situation à laquelle s’ajoute l’alcool, enfin le téléphone au volant. Parfois, le permis du chauffeur adjoint est problématique, donc ne le permettant pas de prendre le volant.  Mais également mécanique : surcharge qui entraîne des usures prématurées et autres problèmes techniques sur le véhicule. Les faits.
A commencer par le plus récent, et qui est encore survenu vers le début de ce mois sur la RN7. Les onze passagers d’un minibus Mercedes-Benz Sprinter furent grièvement blessés lorsque ce dernier s’était télescopé avec un camion roulant en contre-sens près de Vohiposa à Ambohimahasoa. Les dégâts matériels étaient très importants, notamment sur le Sprinter. Son conducteur a évoqué un problème d’essuie-glace alors qu’il crachinait au moment des faits, comme à l’origine du drame.
Vers mi-juillet dernier et toujours sur la RN7, trois occupants d’un autre taxi-brousse, le receveur et deux passagers ont trouvé la mort lorsque le véhicule a brutalement buté contre un talus bordant la chaussée avant de se renverser dans une canalisation à Amparaky, Ihazolava sur la RN7. En attendant la version de la Gendarmerie sur cet accident, le véhicule aurait connu un problème de direction, du moins selon une déclaration du chauffeur.
Un bébé perd la vie
Une dizaine de jours plus tôt, les six passagers dont une fillette d’un an ont perdu la vie lorsque le taxi-brousse Sprinter, qui les avait transportés, a fait une sortie de route près d’Andranovelona, sur la RN4. Comme lors du cas précédent, le chauffeur du minibus s’est défendu comme quoi il a perdu le contrôle de son véhicule à la suite de ses tentatives pour esquiver un poids lourd roulant en sens inverse. Ses tentatives, selon ses dires, ont non seulement échoué, mais elles ont fini également par un accrochage avec un vélo. Le cycliste figure d’ailleurs dans la liste des personnes tuées dans cet accident.
Mais ce n’est pas tout. Le minibus a fait plusieurs tonneaux avant de s’immobiliser finalement sur le côté gauche de la chaussée, expliquant ainsi le nombre élevé des personnes à bord ayant perdu la vie. Actuellement encore, les blessés sont sous soins dans des centres de soins d’Ankazobe, d’Andranovelona et de Bejofo- Mahitsy.
Une série de cauchemars
L’accident survenu le 11 juillet dernier dans la localité d’Ambohimitarona sise au PK 86+300 dans l’Itasy, qui longe la RN1, et qui a touché un minibus VW Crafter, a ouvert cette série de cauchemars sur nos routes nationales. Le bilan fut assez lourd : quatre passagers du véhicule ont trouvé la mort. Si deux d’entre eux ont été tués sur le coup, deux autres le furent quelques moments après leur évacuation d’urgence à l’hôpital de Miarinarivo. Les victimes ont entre 45 et 52 ans. Par ailleurs, six autres personnes, qui étaient également dans le véhicule, sont grièvement blessées. Le conducteur figure dans cette dernière liste de victimes. Le Crafter, qui a roulé en provenance de Tsiroanomandidy et faisant route sur Arivonimamo, y a fait une sortie de route avant de terminer sa course folle plusieurs mètres en contrebas de la route.
Comme pour confirmation des propos du dirigeant de l’ATT sur la fatigue, principale cause, le chauffeur de ce minibus, aurait affirmé avoir été momentanément accablé par la somnolence, un état qui l’a fait perdre le contrôle du véhicule. Au moment où il lui a échappé, le véhicule était lancé à une vitesse assez élevée. De plus, cette situation s’est produite à l’intérieur d’un virage. C’est du moins ce qu’a révélé la Gendarmerie pour tenter de donner une explication à ce drame. Ce minibus a transporté des membres d’une famille qui rentraient de la cérémonie de consécration de l’évêque de Tsiroanomandidy, vers la première semaine de juillet dernier.
Fatigue au volant
Le lendemain même de cela, un autre accident de minibus de transport a fait deux morts et 4 blessés graves dans une sortie de route, cette fois près de Ranomafana sur la RN25, dans le Sud. Là aussi, la fatigue du conducteur qui était au volant au départ de Mahajanga, donc sur tout le trajet qui s’avérait anormalement long, a été évoquée comme ayant été à l’origine de l’accident.
Et tout semblait s’enchaîner tout d’un coup à un rythme diabolique. Deux jours à peine après cela, c’est-à-dire le 13 juillet dernier, les 13 passagers d’un taxi-brousse ayant fait une sortie de route toujours sur cette RN25, précisément à Ifanadiana, ont été blessés. Trois mineures de moins de 14 ans figurent parmi les blessés.
La liste des accidents survenus sur l’axe sud risque de n’être pas exhaustive alors que les mesures préventives semblent faire cruellement défaut. Et pourquoi donc l’ATT n’applique-t-elle pas la même règle que sur les taxis-brousse desservant la RN4, pour l’axe nord. « Même si la RN4 est la plus empruntée, période des vacances oblige, elle n’est pourtant pas le théâtre d’accidents fréquents. En cause, les inspections des véhicules dès leur départ à la gare routière des Makis sont plus strictes. Aucun chauffeur n’a le droit de reprendre le volant après huit heures de conduite, et il est exclu momentanément en cas de prise d’alcool », explique fièrement le Gal Jeannot Reribaky.
Franck R.

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Editorial

  • Un phare
    « Je voudrais être un phare qui voulais illuminer les démunis et leur apporter la lumière », telle est la déclaration, érigée en confession de foi, de Harilala Ramanantsoa, porte étendard n° 7 de l’IRMAR – UPAR aux communales et municipales d’Antananarivo-Renivohitra prévues le 11 décembre prochain. A l’issue d’un culte d’action de grâce et de louange au temple du Palais de Manjakamiadana, Harilala Ramanantsoa répond à la question des confrères pourquoi a-t-elle choisi ce site historique pour organiser un culte qu’elle devait déclarer ainsi. Qu’est-ce qu’un phare ? Le Robert le définit en ces termes « une tour élevée sur une côte ou sur un îlot, munie à son sommet d’un feu qui guide les navires ». Sur un véhicule, c’est un feu à longue portée pour offrir la meilleure visibilité la nuit au conducteur.

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