Publié dans Politique

Destruction de forêt - Six individus déférés à Moramanga

Publié le mardi, 30 novembre 2021

Cette semaine, la Direction régionale de l'environnement et du développement durable (DREDD) d'Alaotra-Mangoro a dû déférer six individus au Parquet du Tribunal de première instance de Moramanga. Elle a également convoqué quatorze autres pour enquête. Toutes ces personnes sont impliquées dans des infractions environnementales commises dans le District de Moramanga.

Durant quatre jours, l'équipe de la DREDD est descendue sur le terrain pour constater de visu la destruction de la forêt naturelle dans la circonscription de l'environnement et de la forêt de Moramanga. La compagnie territoriale de la Gendarmerie de Moramanga lui a fourni une assistance tout au long des périples qui ont amené les missionnaires jusqu'à Mangarivotra (ex- Beparasy) et à Tanandava, sur la limitrophe avec la Région d'Analamanga.

Les fonctionnaires du ministère de l'Environnement et du Développement durable accompagnés des gendarmes y ont vu de leurs propres yeux l'état de destruction de la forêt sous l'œuvre de l'homme. Plusieurs sites visités à proximité des villages sont encore en feu au moment de leur venue. Les interpellations sont donc immédiates.

Lourde amende

Les épaisses fumées couvrant les plaines d'Antananarivo en temps clair proviennent en effet d'Alaotra-Mangoro et d'Atsinanana où la pratique de la culture sur brûlis d'une autre époque reste encore vivace. Les solutions pour la stopper existent bel et bien. Mais les habitudes collectives ne changent que très difficilement, d'où ces points de feu sporadiques sur l'étendue des Régions.

En dépit des décennies d'éducation environnementale, les gens continuent à abattre les arbres et à défricher même jusqu'au cœur des aires protégées. Du côté de la loi, les dispositions du Code des aires protégées sont très strictes. Pour les crimes environnementaux, les peines peuvent aller jusqu'à plusieurs années d'emprisonnement ferme plus une très lourde amende.

En tout état de cause, les responsables des collectivités territoriales décentralisées ont le devoir de responsabiliser les membres de la communauté vis-à-vis de la protection de l'environnement. Les normes juridiques du pays, à commencer par la Constitution de la République, sont claires à ce sujet. Beaucoup des responsables à la base en ignorent pourtant la teneur ou font semblant de ne pas en savoir l'existence pour la plupart en se rendant complices des destructeurs de l'environnement eux-mêmes.

M.R.

Fil infos

  • Actu-brèves
  • Route Toamasina-Foulpointe - Démarrage effectif de la réhabilitation
  • Dissensions internes - Le régime fragilisé 
  • 65 ans d’indépendance - Levée des couleurs officielle ce lundi à Analakely
  • Actu-brèves
  • Lutte contre le Sida - Un recul national de Madagascar, selon l'ONUSIDA
  • Dr Souleman Ibrahim Andriamandimby - « Les zones d’encadrement minier sont indispensables pour éradiquer la pauvreté extrême à Madagascar »
  • Business et développement - La Grande île éveille l’intérêt des investisseurs à Dubaï
  • 45e sommet de la SADC à Madagascar - Rendez-vous le 17 août
  • « Madagascar – Dubaï business forum » - Le secteur privé malagasy à la conquête des Emirats arabes unis

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • De qui … !
    Ravalomanana Marc et Rajaonarimampianina Hery, les deux anciens Chefs d’Etat, se rencontraient dans la capitale française, à Paris, le 12 avril. Ils concoctaient quelque chose … d’anormal plutôt absurde. Les deux ex, Ravalomanana et Rajaonarimampianina, se disaient profondément préoccupés de la situation qui prévaut au pays et publiaient en effet un « Communiqué conjoint » ! Mais, de qui se moque-t-on !

A bout portant

AutoDiff