Publié dans Politique

49 kg d'or saisi aux Comores - Les deux passeurs malagasy extradés

Publié le jeudi, 13 janvier 2022

Un tiens vaut mieux que deux tu l'auras ! C'est sûrement le sentiment de la délégation malagasy conduite par le ministre de la Justice, Imbiky Herilaza, à son retour des Comores hier. Des deux principaux objectifs que la délégation s'est fixée au départ, un a été atteint.  Les 49 kg de lingots d'or saisis à l'aéroport international de Moroni le 28 décembre dernier et dont le rapatriement à Madagascar  a été un des sujets de ce déplacement de l'équipe malagasy, ne font pas partie du « voan-dàlana » de cette dernière. 

Par contre, elle a obtenu l'extradition des deux présumés trafiquants arrêtés avec ces métaux précieux de la Grande île en l'occurrence Azaly Pacheco et Pierre Stenny. Bien qu'aucune communication  officielle ne l'ait mentionné, il est certain qu'ils ont effectué le  retour à Madagascar avec la délégation ministérielle.  Au lieu d'un voyage à Dubaï  avec à la clé des milliards d'ariary à empocher, ces deux individus reviennent à la case départ avec comme  toile de fond un séjour dans le milieu carcéral. Recherchés depuis un an dans l'affaire des 73 kg de lingots d'or en Afrique du Sud au mois de décembre 2020, les recherches effectuées sont infructueuses. Et voilà qu'Azaly et Pierre Stenny refont surface dans une autre affaire de tentative d'exportation d'or. 

Les enquêteurs attendent beaucoup d'eux et la population se piaffe d'impatience pour connaitre la vérité sur ce vaste trafic. Et notamment sur cette révélation faite par le procureur de la République des Comores concernant les 11 opérations réalisées par ces trafiquants du mois de septembre au mois de décembre de l'année dernière avant que le pot aux roses fût découvert. Qui sont  les hommes masqués qui se cachent derrière ? Combien de kg de lingots d'or ont été exportés frauduleusement durant cette courte période ? A qui appartiennent ces marchandises ?  Qui sont les complices ? Où se cachent les cinq autres personnes recherchées dans le cadre des 73kg d'or en Afrique du Sud ? Des questions que se posent bon nombre d'observateurs et dont les réponses seront dévoilées à l'issue de l'enquête. Du moins ce que tout le monde espère.

Concernant les 49 kg d'or saisis, leur rapatriement reste  incertain. Des sources étrangères avancent que les Comoriens ne comptent pas accéder à la demande des Malagasy et un lobbying dans ce sens se fait depuis des jours sur place. D'une valeur estimative de 10 milliards d'ariary, ces lingots d'or pourraient être considérés par les Comoriens comme une manne venue du ciel pour eux…

La rédaction

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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