Publié dans Politique

Post cyclonique Batsirai à Madagascar - L’international commence à se mobiliser

Publié le mardi, 08 février 2022

Des Nations unies aux élus du bureau communautaire du Territoire de la Côte Ouest (île de La Réunion) en passant par la Suisse, l’international ne reste pas de marbre pour venir en aide à Madagascar suite au passage destructeur et meurtrier du cyclone Batsirai.

Nations unies 

« Les Nations unies et leurs partenaires ont livré une première aide aux victimes du cyclone tropical Batsirai à Madagascar tandis que le service aérien humanitaire de l'organisation procédait à une évaluation des besoins », a déclaré lundi un porte-parole de l'ONU. La première évaluation aérienne a eu lieu lundi via un vol du service aérien humanitaire de l'ONU, a indiqué Farhan Haq, porte-parole adjoint du secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres. "D'autres évaluations des besoins effectuées par des équipes sur le terrain suivront pour une vue d'ensemble plus complète afin d'informer les priorités de réponse dans les jours à venir".

Suisse

La Suisse apporte son aide à la population de Madagascar durement touchée le week-end dernier par le cyclone Batsirai. Cinq spécialistes du Corps suisse d'aide humanitaire sont partis dimanche pour l'île et deux tonnes de matériels seront envoyés ces prochains jours.

Face à l’ampleur des besoins, la Suisse déploie une équipe de cinq spécialistes du Corps suisse d’aide humanitaire, rattaché au Département fédéral des affaires étrangères, dont trois expertes en eau et en assainissement, a indiqué lundi le DFAE. La confédération a déjà débloqué 300 000 francs pour l'aide d'urgence. L'engagement pourra être adapté selon les besoins.

Par ailleurs, plus de deux tonnes de matériels seront expédiés depuis la Suisse dans les jours à venir. Cette cargaison se compose essentiellement d’équipements pour l’analyse, la désinfection et la distribution de l’eau potable. L'aide suisse sera coordonnée avec celle de l’ONG Medair, avec laquelle des projets antérieurs sont déjà en cours.

Ile de La Réunion

Le président du département de l’île de La Réunion, Cyrille Melchior, a rencontré la consule de Madagascar, Marie-Yolande Razanamalala au Palais de la Source. Une aide sera allouée à la Grande île, dans un premier temps pour les produits de première nécessité précise Cyrille Melchior. Cette aide d'urgence sera examinée sous la forme d'un rapport en commission permanente. Le montant y sera présenté au même moment. 

Le département renouvellera son soutien à Madagascar si la situation le demande. "S’il y a des mesures de reconstruction, plus lourdes à engager, nous accompagnerons de nouveau Madagascar sous l’égide de la plateforme de coopération avec l’Etat, la Région et le département", note Cyrille Melchior. Cette action doit être "concertée" souligne le président du conseil départemental car "Madagascar est un grand pays, et la zone impactée est vaste".

Cette action concertée le sera également avec d'autres acteurs, comme la Piroi et la Croix-Rouge. "J'ai eu dans un premier temps le préfet pour aborder le sujet. Il y a une plateforme de coopération qui associe l'Etat, la Région et le département et toutes autres collectivités qui souhaiteraient y participer", précise Cyrille Melchior. Dans la même foulée, les élus du bureau communautaire du TCO ont pris la décision de voter une motion de soutien attribuant une aide exceptionnelle de 20 000 € à Madagascar pour les dégâts causés par le cyclone Batsiraï.

Commission européenne

La Commission européenne fournit une aide d'urgence à la population malagasy après que le puissant cyclone Batsirai a balayé la côte est de l'île, le 5 février 2022.

Une première équipe, composée de cinq experts de la protection civile venant de France, de Finlande et de Suède, ainsi que d'un officier de liaison de la commission, se rassemble actuellement en vue de se rendre dans les zones touchées dans le courant de cette semaine, indique un communiqué de presse de la commission européenne publié lundi.

Formés à la coordination des urgences, les membres de l'équipe apporteront leur solide savoir-faire, notamment en matière de logistique humanitaire, d'eau, d'assainissement et de soins de santé. L'équipe de l'UE évaluera l'ampleur et la gravité des besoins immédiats et des principaux défis opérationnels en vue d'orienter la réaction d'urgence de l'UE. 

Compte tenu du peu d'options de voyages disponibles sur les lignes aériennes commerciales, l'UE garantira l'arrivée de l'équipe dans les délais impartis au moyen d'un vol organisé au titre du pont aérien humanitaire de l'UE. Le premier vol devrait arriver à Madagascar le 9 février 2022. Un coordinateur de la réaction rapide au niveau régional a également été déployé à Madagascar afin d'apporter son aide à l'évaluation des besoins et défis immédiats.

Recueillis par la Rédaction

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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