Publié dans Politique

Gouvernement - La démission d’Herilaza Imbiki acceptée par le Président

Publié le dimanche, 13 février 2022


C’est un séisme qui a touché le microcosme politique. Nommé le 15 août 2021, le Garde des Sceaux et ministre de la Justice, Herilaza Imbiki, a démissionné suite à des suspicions de corruption. Susurré depuis la fin de la soirée, l’information a été confirmée dans le début de la nuit. Dans un communiqué publié vers 21 heures, la Présidence annonce la démission d’Herilaza Imbiki de son poste de Garde des Sceaux, ministre de la Justice, le vendredi 11 février 2022. Le décret n°2022-227 du 12 février 2022 a été pris pour constater la démission. Ce qui signifie que la démission a été acceptée par le Président de la République Andry Rajoelina.
Le décret indique par ailleurs que la ministre du Travail, de l’Emploi, de la Fonction publique et des Lois sociales, Gisèle Ramampy assure l’intérim du ministère de la Justice. Des noms sont déjà évoqués pour succéder au Garde des Sceaux à Faravohitra. Un quatrième ministre de la Justice fera en tout cas son entrée dans ce département ministériel depuis le début du quinquennat de l’actuel Chef de l’Etat, après les ministres Jacques Randrianasolo, Johnny Andriamahefarivo et donc le dernier en date Herilaza Imbiki.
Le ministre de la Justice est, depuis quelques semaines, au cœur d’une vague de critiques, suite à la publication sur les réseaux sociaux de deux conversations téléphoniques, dans lesquelles il est supposé être l’un des interlocuteurs. Forcément, Herilaza Imbiki a été aussitôt soupçonné d’être impliqué dans des affaires de corruption par ses détracteurs. Sa démission a de suite été demandée par certaines voix, d’autant qu’une enquête aurait été ouverte et que celle-ci pourrait aboutir sur une procédure judiciaire. Les détracteurs du ministre estiment que, de par sa position, le ministre pourrait entraver la bonne marche de la procédure.
En début de semaine dernière, le ministre a donné sa version des faits lors d’une conférence de presse spéciale au cours de laquelle il est apparu plus nerveux qu’à l’accoutumée. Puis le ministre n’avait assisté ni au Conseil des ministres ni au Conseil du gouvernement, selon des sources informées. Il aurait aussi été convoqué par le Premier ministre. Déjà à l’époque, la démission ou le limogeage du membre du Gouvernement était attendue par une partie de l’opinion. La démission a finalement donc été actée vendredi.
Il faut toutefois de noter que cette démission ne signifie pas que les accusations portées à son encontre soient avérées. Ce sont les enquêtes en cours qui révèleront la vérité sur les affaires concernant l’ex-grand patron de la justice malagasy. Il est en tout cas le deuxième ministre à quitter prématurément le Gouvernement mis en place en août 2021 et qui a fait de la lutte contre la corruption une de ses priorités. Brice Randrianasolo avait été lui aussi contraint à la démission de son poste de ministre des Mines et des Ressources stratégiques, quelques jours après sa nomination le même jour qu’Imbiki Herilaza, suite également à des polémiques sur son passé.  Deux postes gouvernementaux sont donc à l’heure actuelle sans titulaire.
La rédaction

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Editorial

  • Signal fort (III) 
    Jean louis Andriamifidy bouscule ! Le président du Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) secoue le « système établi » afin d’éveiller la conscience et l’âme des premiers responsables dont en premier lieu les parlementaires notamment ceux de Tsimbazaza pour enfin mettre le holà à la corruption et l’impunité. Sur ce point, le président du CSI ne s’est pas trompé d’adresse. Il sait très bien à quelle porte frapper. Jean Louis Andriamifidy, président du CSI, en chair et en os, se présente devant les députés à la tribune de l’Assemblée nationale, leur demandant de prendre leurs responsabilités devant la nation. Concernant la lutte contre la corruption, il ne fallait jamais méconnaître qu’il existe deux catégories de corruption c’est-à-dire deux types de corrupteurs : le commun des mortels, les menus fretins et les membres du pouvoir à savoir élus parlementaires, anciens ministres ou en exercice, chefs d’institution anciens ou en…

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