Publié dans Politique

Richesses minières à Alaotra - La fièvre s’achemine vers le paroxysme 

Publié le jeudi, 24 février 2022

…Des pierres précieuses y existent-elles ? On y croit dur comme fer ! Pourquoi ? Toute la journée du 23 février dernier, l’agglomération d’Ambatosoratra, un bled sis sur la RN, à une vingtaine de kilomètres au nord d’Ambatondrazaka, a été le théâtre d’une effervescence. Une foule immense réclama la tête d’un jeune homme qui passe pour être le bourreau d’une petite fille de dix ans (voir notre article d’hier 4146).

Un certain commentaire s’impose. A la base du courroux qui anime la foule, est annoncé un soupçon de sacrifice censé être nécessaire pour que les recherches puissent fructueuses sur des « carrières » qui viennent ces derniers temps de se révéler dans ces contrées lointaines de la rive est du lac Alaotra, dont la population est en mal de ressources pour survivre. Oui survivre puisque oublié par les initiatives de développement dont le bitumage de la RN44. Du temps de la colonisation, les « Mpanjanantany » l’utilisait, la ligne ferrée Moramanga-Lac Alaotra aidant, comme point d’embarquement du riz de l’Ampitandrefana , l’actuel District d’Amparafaravola, des zébus d’Andilamena et des produits forestiers de Zahamena. C’était la période de l’abondance car outre cette fonction de lieu d’embarquement qui lui était réservée, les usines de féculerie, d’huilerie et, évidemment de rizerie installées par les colons à Ambatosoratra furent des ferments de la culture du manioc et de l’arachide à grande échelle… à l’époque. Maintenant plus rien de tout ce qui est énuméré n’est plus. Même l’Alaotra est devenu avare de « barawa ». 

…Et ces derniers temps, on «soupçonne » l’existence de mines de pierre précieuse dans les collines. C’est actuellement la ruée vers le rubis. Oui ruée il y a nécessairement, car il n’y a pas longtemps, Andilana-Nord, sur l’autre rive, a fait parler sa richesse minière : « Il suffit d’être chanceux pour se permettre le luxe de s’offrir deux Sprinter d’un seul coup… », insistent les aventuriers qui y étaient. Alors la tentation d’abuser de la confiance de son ami, détenteur d’un kiosque M’Vola, fait rapporté dans notre journal, et d’aller jusqu’au sacrifice humain trouve son chemin dans la tête de certains individus.

Nandrasana

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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