Publié dans Politique

Voyage en avion - La restriction des bagages à main peine à convaincre

Publié le lundi, 07 mars 2022


Ordinateur portable et valise à roulettes interdits en cabine. Cette consigne fait partie des quelques mesures de sécurité qui accompagnent celles sanitaires obligatoires annoncées par le ministère des Transports. Mesures faisant suite à la réouverture effective des frontières depuis samedi dernier. Dans tous les cas, lesdites mesures sont loin de faire l’unanimité auprès de l’opinion publique en général, des voyageurs en particulier et surtout les opérateurs touristiques qui y voient un frein de plus en ce qui concerne les efforts déjà fournis pour la relance de ce secteur. Pour rappel, la décision de l’ouverture des frontières a été annoncée lors du dernier Conseil des ministres du mois de février. Sur cette décision, seule la date du 5 mars a été précise tandis que les mesures y afférentes devaient être divulguées ultérieurement par les autorités compétentes en charge. Ainsi, le 3 mars dernier, selon une note de la Direction générale des transports adressée à l’Aviation civile de Madagascar, l’interdiction des valises à roulettes en cabine a été annoncée. D’un autre côté, face à la polémique entraînée par cette annonce, le ministre des Transports et de la Météorologie, Tinoka Roberto, de confirmer cette mesure en y ajoutant l’interdiction d’ordinateurs portables comme bagages à main sous prétexte que ce type d’appareil est susceptible de constituer des moyens pour faire passer des marchandises de contrebande d’or. Une décision qui va pourtant à l’encontre des indications de l’OACI ou Organisation de l’aviation civile internationale qui interdit, depuis huit ans, le transport de batteries lithium-ion en soute. Cette mesure, qui a pris effet en 2016, oblige ainsi les passagers à conserver avec eux les ordinateurs, tablettes et smartphones durant leur voyage. Pour l’histoire, l'OACI a expliqué que cette interdiction a été réclamée par les compagnies aériennes et les associations de pilotes pour des raisons de sécurité. Le 787 "Dreamliner" de Boeing avait connu en janvier 2013 deux cas graves de surchauffe de batteries lithium-ion, survenus d'abord sur un avion à Boston, puis au Japon, contraignant un appareil de la compagnie All Nippon Airways à effectuer un atterrissage d'urgence. Il semble ainsi peu pratique, pour les voyageurs, de mettre leurs matériels électroniques en soute en départ de Madagascar pour ensuite les faires monter en cabine une fois arrivé à destination dans les autres pays où la réglementation de l’OACI concernant cette consigne est encore prise en compte. « Déjà que l’obligation des tests PCR et le confinement à l’arrivée sont fortement susceptibles de décourager les voyageurs internationaux en général et les touristes en particulier de se tourner vers la destination Madagascar, cette nouvelle consigne contradictoire à celle de l’OACI ne fera qu’empirer la situation. Un contexte qui est vraiment loin d’être en faveur de la relance touristique », s’indigne un tour opérateur local. 
La Rédaction

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Editorial

  • Mission délicate !
    Le second round de la négociation entre la France et Madagasikara sur les îles Eparses devait débuter à Paris dans la journée d’hier 30 juin 2025. La première étape de la rencontre entre les deux délégations avait eu lieu à Antananarivo en 2019, au Palais de Premier ministre à Andafiavaratra, tout juste en début du premier mandat de l’actuel Chef d’Etat Rajoelina Andry, et réélu pour un second mandat en 2023. La délégation malagasy conduite par la ministre malagasy des Affaires étrangères, Rasata Rafaravavitafika, composée de huit membres, devait rejoindre la capitale française pour être présente au rendez-vous fixé. Huit membres, des experts dans leur domaine respectif, qui ont la lourde tâche de présenter et défendre la cause nationale sur les îles Eparses. Madagasikara revendiquait depuis toujours du moins depuis la Deuxième République, la souveraineté de la Grande île sur ces « îles » tant convoitées et objet de discorde…

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