Publié dans Politique

Carburant - L’Etat tente de rassurer sur les risques de pénurie

Publié le dimanche, 10 avril 2022


Livraison la semaine prochaine. C’est ce que vient d’annoncer le ministère de l’Energie et des Hydrocarbures en reprenant une publication officielle de l’Office malagasy des hydrocarbures concernant l’importation de produits pétroliers du mois d’avril pour approvisionner Madagascar depuis les fournisseurs basés au sultanat d’Oman. « Nous sommes tous en connaissance du fait que la consommation de carburant au niveau de la JIRAMA sont d’une envergure importante. En plus de cela, les dettes de la société envers les pétroliers subsistent encore. Cependant, il reste à définir la totalité de ces dettes à travers les audits techniques et financiers pour avancer dans les discussions entre l’Etat et les pétroliers » explique Andry Ramaroson, ministre de l’Energie et des Hydrocarbures. Une façon pour le ministre de rassurer les consommateurs par rapport aux rumeurs, avançant des risques de pénurie, causées par les tensions entre les autorités et les pétroliers en plus de la situation de conflit entre la Russie et l’Ukraine qui provoque en ce moment une fluctuation du cours du baril de Brent à l’international. Par ailleurs, pour le moment, le prix du carburant reste le même depuis le 20 juin 2019. Jour où les négociations qui ont eu lieu entre l’Etat et les compagnies pétrolières ont permis d’assoir le prix du gasoil à 3 400 ariary le litre, 4 100 ariary pour le supercarburant et 2 130 ariary pour le pétrole lampant. Pourtant, si l'Etat maintient les prix actuels, l'écart entre le prix d'achat d'un litre d'essence et sa vente serait de 450 ariary, selon les observations de l’Office malgache des hydrocarbures (OMH). Maintes fois, les compagnies pétrolières ont manifesté leur désaccord sur le mécanisme d’ajustement automatique des prix minima affichés à la pompe (PMAP). Pour comparaison, les prix à la pompe n'ont pas varié depuis juin 2019 pour Madagascar. Mais pour les pays insulaires voisins, chaque premier jour du mois, les stations-services ajustent leurs tarifs aux décisions préfectorales de manière à afficher une réelle vérité des prix. D’ailleurs, si l'an dernier, le cours du pétrole s’est effondré à cause de la pandémie mondiale, le phénomène a permis aux autorités de lisser le déficit financier de l'OMH. Ces pertes étaient dues au maintien d'un prix de vente inférieur au prix d'achat par litre. De plus le cours du Brent s’est envolé de 70 USD en mars 2021 à près de 140 USD un an après. La guerre en Ukraine attise les craintes des marchés mais à Madagascar, le Gouvernement a pris la décision de prendre en charge les différences pour que le prix à la pompe demeure proportionnel au coût du baril acheté à 70 USD, bien que le prix du baril atteigne le double actuellement. Si les consommateurs sont pour le moment épargnés, de leur côté, les finances des pétroliers locaux sont totalement dans le rouge du fait de l’énorme distorsion entre prix à la pompe fixé et hausse brutale du pétrole, le tout aggravé par les impayés de la JIRAMA, lesquels se chiffrent en centaines de milliards d’ariary. « Cette situation fait peser deux énormes risques sur l’économie nationale. Le premier est d’ordre financier et systémique : Une défaillance des distributeurs est possible et pourrait entrainer tout le secteur financier dans une spirale destructrice. Le second qui viendrait consécutivement, serait que les sociétés pétrolières n’auraient plus les moyens financiers auprès de leurs banques pour importer, ce qui pourrait entrainer tout le pays dans une crise sans précédent », explique un membre du cercle des économistes.
Hary Rakoto

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