Publié dans Politique

Carburant - L'approvisionnement continue, les prix maintenus

Publié le mardi, 19 avril 2022


Rassurant. C’est de cette manière que pourraient se traduire les propos du directeur général de l’office malagasy des hydrocarbures à l’occasion d’un point de presse qui s’est tenu hier à Behoririka. Cela a été organisé par l’OMH pour rendre compte des consommations mensuelles enregistrées ainsi que de la continuité de l’approvisionnement sur tout le territoire national. « Le tanker censé approvisionner notre stock pour ce mois d’avril est présentement en rade en attendant le débarquement à Toamasina. En provenance du Sultanat d’Oman, ce navire embarque à son bord 74 millions de litres de carburant dont 17 millions de litres de super, 53 millions de gasoil et le reste étant du pétrole lampant » explique Olivier Jean-Baptiste, directeur général de l’OMH. Avant l’arrivée de ce dernier approvisionnement, Madagascar avait près de 40 jours de stock pour le gasoil et environ 35 jours de stock pour le super sur le plan opérationnel et avec une vingtaine de jours de stock de sécurité. Mais au-delà de la situation en Ukraine, les prix du pétrole sont en forte augmentation depuis le début de l’année 2022. L’offre reste toujours faible face à une demande mondiale plus forte que prévue en raison de la croissance économique. Les pays de l’OPEP vont avoir du mal à produire davantage pour compenser, sachant qu’ils peinent déjà à tenir leurs objectifs actuels de production. Cependant, il n’y a encore rien à craindre pour le moment et tout dépendra de la durée du conflit, selon les responsables au sein de l’Office malgache des hydrocarbures (OMH). En plus de ces stocks au premier responsable de l’OMH de souligner que la révision ou non des prix revient aux responsabilités des hautes autorités selon les négociations que l’Etat est encore en train d’effectuer avec les pétroliers. D’ailleurs, malgré le fait que le prix réel du carburant soit dynamique et ayant déjà dépassé les prix actuels à la pompe, le prix du carburant reste le même depuis le 20 juin 2019. Jour où les négociations qui ont eu lieu entre l’Etat et les compagnies pétrolières ont permis d’asseoir le prix du gasoil à 3 400 ariary le litre, 4 100 ariary pour le supercarburant et 2 130 ariary pour le pétrole lampant. Pourtant, si l'Etat maintient les prix actuels, l'écart entre le prix d'achat d'un litre d'essence et sa vente serait plutôt conséquente. Autrement dit, dernièrement cet écart était estimé à près de 600 ariary, selon les observations de l’Office malgache des hydrocarbures (OMH). Maintes fois, les compagnies pétrolières ont manifesté leur désaccord sur le mécanisme d’ajustement automatique des prix minima affichés à la pompe (PMAP). Pour comparaison, les prix à la pompe n'ont pas varié depuis juin 2019 pour Madagascar. Mais pour les pays insulaires voisins, chaque premier jour du mois, les stations-services ajustent leurs tarifs aux décisions préfectorales de manière à afficher une réelle vérité des prix. Les prix réels du carburant, prenant en compte toutes les charges logistiques et des coûts d’approvisionnement, ont par contre, toujours été estimés comme « trop élevés » pour les consommateurs malagasy. Les prix ne sont jamais stables. L’Etat gère ainsi les prix suivant une structure de référence fixée par voie règlementaire, avec le pouvoir d’achat des Malagasy en filigrane.
Hary Rakoto

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Editorial

  • Etat de droit (suite)
    Nous n’aurions pas un temps assez et suffisant pour décortiquer, décrypter et détaler dans son intégralité ce concept d’Etat de droit. Tellement vaste, tellement délicat et tellement basique, le sujet nécessite une analyse pointilleuse. Elle s’inscrit dans une logique rationnelle visant à essarter l’énorme chantier de la Refondation. Comme nous l’avions déjà eu auparavant, lors des précédentes communications, l’occasion de définir les règles de base relatives à la Refondation. Il nous est impératif d’insister à apporter notre part de brique dans cette œuvre si délicate et si compliquée de refondation de l’Etat et de la Nation malagasy. Nous jugeons, plutôt je le juge indispensable de bien créer une condition de visibilité maximale autour de l’Etat de droit. Une Refondation sans l’implication et l’interaction directe de l’Etat de droit claudique assurément. Elle avancera clopin-clopant.

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