Un on-dit, c’est un propos qui se répète de bouche en bouche et peu contrôlable. Diffuser des on-dit est devenu une fâcheuse habitude pour certains membres de l’Opposition à Madagascar. Un jeu dans lequel deux champions se démarquent particulièrement, Roland Ratsiraka et Eliana Bezaza. Parlant du premier, Roland Ratsiraka est le spécialiste numéro un des propos accusatoires et infondés qui révèlent la mauvaise foi de ce candidat qui n’avait obtenu que 0,43% en 2018 lors de la présidentielle.
Le député élu à Toamasina est un habitué de ses salves oratoires destinées surtout à amuser la galerie mais rarement basées sur des faits prouvés. Un politicien enfermé dans sa tour d’ivoire qui refuse d’écouter la vérité en face. Les observateurs avertis de la vie politique malagasy se souviennent encore aujourd’hui les soi-disant « dossiers » sur l’ancien Président de la République Hery Rajaonarimampianina, (ndlr) que Roland Ratsiraka avait révélé avoir en sa possession à la télévision nationale malagasy durant la campagne électorale ayant précédé le premier tour de l’élection présidentielle de 2013. Des dossiers qu’il refusera sans raison logique de ne pas révéler à l’époque. Roland Ratsiraka donnera son soutien au candidat Hery Rajaonarimampianina qui le lui rendra bien en le nommant ministre des Travaux publics puis ministre du Tourisme. Faut-il en effet souligner que Roland Ratsiraka aura en effet été ministre durant quasiment toute la durée du régime HVM.
Dans le domaine de l’approximatif et des on-dit, Roland Ratsiraka fait des émules. Au cours d’une interview la semaine dernière, Eliana Bezaza répète des informations infondées dont certaines avancées par son comparse Roland Ratsiraka lorsqu’elle ne parle pas de sujets qu’elle ne maîtrise vraisemblablement pas. C’est le cas par exemple lorsqu’elle parle de certains projets d’infrastructures à Mahajanga. Celle qui jusqu’ici est connue surtout à cause du nom de son grand-père préfère attaquer le régime et pense sans doute conquérir un électorat de cette manière, mais oublie pourtant l’essentiel. Elle parle très peu de son programme politique. Et encore moins de son parti politique qui ne dispose que de peu d’élus voire d’aucun élu jusqu’ici.
La rédaction