Publié dans Politique

Mahajanga - Des meurtres non élucidés

Publié le dimanche, 08 mai 2022


Ces deux ou trois dernières années, Mahajanga défraie toujours la chronique à cause des meurtres graves qui l’ont endeuillé. Graves puisque les victimes, si elles ne sont pas des mineures, sont toujours des étrangers. Malheureusement aussi, les recherches et autres investigations menées jusqu’ici par la Police ou la Gendarmerie, histoire de jeter la lumière sur ces drames, demeurent toujours sans résultat, du moins jusqu’à présent.
C’est le cas d’Elisabeth Rasoanirina, cette étudiante en paramédical de 25 ans et dont le corps avait été jeté dans une décharge publique d’Androva par ses meurtriers. Depuis, l’on annonce une série d’interrogatoires touchant plus d’une vingtaine de personnes, sans que cela n’ait toutefois permis de démasquer l’auteur principal et supposé de l’assassinat, car l’information reste toujours cantonnée sur des supputations.
Deux ans auparavant, l’opinion a été à la fois ulcérée au plus haut point et blessée lors de l’assassinat lâche et sadique de la petite Adriana (7 ans) à Ambohimandamina en juillet 2020. Fille unique de ses parents, la victime était en train de jouer avec ses amies lorsqu’un inconnu l’avait enlevée. Depuis, on a perdu toutes les traces possibles de la fillette. Mais c’est là que le bât blesse. Car bien que les amies d’Adriana ont affirmé avoir identifié son présumé meurtrier, ce dernier reste totalement introuvable, même deux ans après les faits. Et pourtant aussi, les signalements du suspect avaient été parfaitement donnés : il s’agit d’un individu costaud et plutôt connu par son sobriquet à consonance étrangère de Moussa (42 ans). Depuis l’éclatement de l’enquête, l’homme a réussi à échapper aux Forces de l’ordre, et ce, en dépit d’un mandat d’arrêt de la Justice, alors que certaines sources ont allégué son arrestation vers début août 2020.
Un certain moment, les bruits ont circulé qu’il se trouvait dans une ville du Nord où il est originaire, puis à Marovoay. Les enquêteurs l’y ont recherché, mais en vain. L’enquête a dû aussi se dérouler en pleine période de confinement de Covid-19. Le port de masque obligatoire par tout le monde aurait facilité les efforts du fugitif pour se rendre de plus en plus incognito, et expliquerait ainsi la difficulté de la Brigade criminelle et de la Gendarmerie. Depuis, plus rien.
Corps ensanglanté
Mais aucune lumière non plus à propos de la mort suspecte d’un ressortissant français, plutôt âgé dans le quartier d’Ambondrona Mahajanga, il y a un an de cela. A l’époque, le corps ensanglanté de l’expatrié d’une soixantaine d’années avait été trouvé à son domicile, prouvant ainsi l’acharnement des tueurs pour l’éliminer. C’était la domestique, en voulant rejoindre son travail vers les premières heures de la matinée, précisément à 7h, qui avait découvert en premier les tristes faits sur place. D’après une estimation, le meurtre aurait dû se produire vers 3h du matin.   Depuis, l’enquête de la Police n’a toujours permis de démasquer, au moins des suspects. Selon une source sur place, on ignore même si, le ou les assassins ont également volé ou non les économies, ou encore les objets de valeur appartenant à la victime. Le seul élément qui a filtré de l’affaire, c’est que le sexagénaire a vécu depuis quelques années à la Cité des fleurs.
En septembre 2021, le corps sans vie d’un autre européen avait été retrouvé au fond d’une buse formant la structure d’un pont à Manapatana à Amborovy. Evidemment, la victime avait été assassinée mais on ignore justement par qui, et pour quel mobile. Il a vécu au côté de sa concubine, une autochtone. Cette dernière semblait avoir été désagréablement surprise par la perte subite et dramatique de cet être qui lui avait été cher. Là aussi, l’enquête semble piétiner. Car même si le soupçon pesait, du moins dans un premier temps, sur un chauffeur de taxi, on n’a plus su comment l’affaire s’est dénouée.
Franck R.

 
 

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Editorial

  • Haro sur la traite des personnes !
    A l’aube du XXIème siècle, le monde traine encore ses vieilles casseroles, ses viles pratiques héritées des ancêtres depuis la nuit des temps. La traite, l’esclavage et d’autres habitudes qui dataient de l’antiquité persistent de nos jours d’une manière ou d’une autre. En fait, ils se modernisent de telle sorte que l’esprit de l’homme moderne ne soit pas offusqué tout au moins tolère. Certains pays dont Madagasikara s’enlisent dans des pratiques sociétales déshonorantes, humiliantes et contre-productives. La Grande île n’a pas réussi jusque-là à se débarrasser de ces viles conditions de traitements vis-à-vis des femmes. La traite des personnes existe toujours malgré les déclarations d’intention, les bonnes initiatives etles engagements pris en faveur des descendantes d’Eve. Malheureusement, le mal persiste ! Soulignons que l’usage des termes « traite des personnes » est un mode moderne de dire la chose et ne pas évoquer la réalité exacte à savoir « l’esclavage …

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