Publié dans Politique

Circulation sur la RN44 - Des contrôles mobiles pour prévenir les accidents

Publié le mercredi, 20 juillet 2022

Les autorités préfectorale et régionale d’Alaotra-Mangoro intensifieront les mesures de prévention des accidents sur l’axe routier Moramanga-Vohidiala ou la RN44 Sud. Cette desserte terrestre, appelée aussi ‘‘route du riz’’, est le théâtre de fréquents accidents matériels, corporels et mortels ces temps-ci. Du coup, la route qui, au lieu de faire vivre, tue de temps à autre.

En reconstruction depuis octobre 2019 sur financement de la Banque mondiale, la route permet aujourd’hui un trafic plus fluide au grand bonheur des usagers. Le tronçon Marovoay Gara-Amboasary Gara ou lot 1 (40 km) est entièrement bitumé depuis mars dernier. Le chantier sur le lot 2 entre Amboasary Gara et Vohidiala Gara (73 km) devrait aboutir en octobre prochain, selon les prévisions initiales.

Le bon état de la route sur les deux lots est tel que la peine d’antan est comme un cauchemar. Toutes les signalisations suivant les normes requises sont en place sur le lot 1. Le lot 2, quant à lui, est jalonné de casseurs de vitesse pour prévenir l’excès de vitesse à l’origine de la plupart des accidents sur la RN44 ces dernières semaines.

Code de la route

Après examen de la situation, les causes majeures des accidents sont attribuables au comportement des chauffeurs et des transporteurs. Les experts estiment que bon nombre de chauffeurs de taxi-brousse qui n’ont pas de remplaçants, surtout ceux sur les lignes nationales, sont sujets à la fatigue. D’autres ignorent carrément le code de la route en ne tenant même pas compte de l’omniprésence des panneaux de signalisation.

Des contrôles mobiles ou inopinés seront organisés le long de cet axe routier. C’est ce qui a été décidé lors de récentes réunions. Selon un haut responsable régional, les chauffeurs savent déjà les points où est présente la Police de la route. En y passant, ils font semblant d’être corrects. Mais ils font ce qu’ils veulent aussitôt qu’ils sont hors de vue.

A titre de sensibilisation, des autocollants sont distribués. En gros, le message à faire passer invite tout un chacun à se conformer aux règlements en vigueur. Les voyageurs aussi sont exhortés à faire un signalement immédiat en cas de besoin en appelant des numéros de la Gendarmerie et de l’Agence des transports terrestres affichés dans les voitures. Les transporteurs sont ainsi soumis à un engagement.

Evitable

La Banque mondiale est sensible à l’occurrence des accidents sur les chantiers dont elle finance l’exécution. Certes, les mesures de sécurité et de sûreté sont indiquées dans les clauses de contrat avec les titulaires des marchés. Mais, comme le dit un dicton bien malagasy, «  ny tanàna tsy ilaozan’adala » (lire : il y a toujours des villageois qui passent outre les règles), ce qui est évitable peut cesser de l’être de temps à autre.

Une équipe de la Banque est descendue sur le terrain depuis hier. La délégation examine les conditions de sécurité routière sur les deux lots de la RN44, un projet-pilote en Afrique subsaharienne. Elle s’enquiert aussi de l’état d’avancement des travaux sur le lot 2. Il est fort probable que la fin du chantier sera reportée à voir les choses sur le terrain.

M.R.

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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