C'est dans cette optique que l'Etat central a pris la décision d'octroyer des engins modernes et des fonds spéciaux pour la réhabilitation des routes par exemple. Chaque Gouvernorat pourra, de manière autonome, élaborer des projets de développement répondant aux réalités de sa région, mobiliser des ressources supplémentaires et rattraper ainsi son retard dans divers domaines. Les gouverneurs disposent également d'une liberté d'action envers les urgences touchant l'intérêt général de sa propre région. L'objectif final est donc de permettre aux gouverneurs de réaliser des projets de développement appropriés à leurs régions respectives. Les gouverneurs ont été mis en place pour servir l'intérêt de la population mais aussi du pouvoir actuel par la même occasion.
Ils peuvent cependant et très vite, devenir un boulet à traîner pour les tenants du régime. Notamment lorsque ces gouverneurs faillent à accomplir les missions qui leur sont assignées. Ces gouverneurs peuvent ainsi mettre à mal l'image du pouvoir actuel et du Président de la République qui les a nommés. C'est ce qui semble se passer actuellement.
Défaut de résultats
L'inefficacité et le manque de résultats de bon nombre de gouverneurs sont pointés du doigt par bon nombre d'observateurs. Les projets réalisés par les Gouvernorats et inaugurés se comptent sur les doigts d'une main contrairement à ceux réalisés par les différents ministères, remarque la presse locale. Des réalisations qui semblent se limiter à la construction de routes en pavé. Certains gouverneurs entretiennent par ailleurs des relations plus que tendues avec des élus de leurs Régions. Certaines de ses dissensions ont été étalées au grand jour. Pour ne citer que celles durant le face-à-face entre les députés et les ministres récemment. Des gouverneurs sont aussi accusés pourconstituer un blocage aux actions de développement. D'autres d'empiéter dans des domaines qui ne sont pas de leurs ressorts et d'ingérence dans les attributions des autorités locales. Beaucoup estiment que les gouverneurs sont en deçà de que l'on devrait attendre d'eux dans la mise en œuvre des Velirano présidentiels.
Bon nombre d'élus ont ainsi osé hausser la voix pour demander au Président de la République Andry Rajoelina et au Premier ministre Christian Ntsay de procéder aux évaluations des ces gouverneurs et aux rectifications nécessaires. A un an et quelques mois de l'élection présidentielle, un remaniement serait risqué, mais semble de l'autre côté nécessaire pour l'image du régime.
La Rédaction