Publié dans Politique

Journée nationale des lémuriens à Morondava - Absence du gouverneur de Menabe

Publié le mercredi, 02 novembre 2022

Certains responsables au gouvernorat du Menabe auraient peut-être été mal à l’aise avec la célébration de la Journée nationale des lémuriens (JNL) qui s’est tenue à Morondava le 28 octobre dernier. Le gouverneur était absent à cet événement d’une importance non seulement nationale comme son nom l’indique mais aussi planétaire. D’autres pays partenaires pour la conservation de la faune et flore de Madagascar célèbrent chaque année une telle journée.

La capitale régionale du Menabe a été choisie pour abriter les manifestations destinées à sensibiliser la population sur l’unicité des lémuriens en particulier et la biodiversité unique au monde du pays en général. La Région abrite la forêt de Menabe Antimena, l’habitat naturel du microcèbe Microcebe berthae. Cette espèce est menacée de disparaître à raison de fortes pressions sur l’aire protégée dont la superficie diminue d’année en année.

Une étude dont le résultat a été récemment porté à la connaissance du public prédit la disparition imminente de cette espèce de lémurien, une des 112 connues jusqu’ici. Les choses auraient bien pu se passer autrement sans l’appui des partenaires comme le gouvernement américain à travers son agence de développement international (USAID).

Celle-ci finance depuis des années les activités autour de la conservation de la forêt. Mais la partie malagasy a très peu honoré son engagement en laissant la forêt subir des dégâts évitables. L’ampleur de la destruction est telle que des diplomates ont été poussés à tirer sur la sonnette d’alarme. Les appels de détresse on en effet fusé de partout pour tenter de sauver le peu qui reste avant qu’il ne soit trop tard.

Lors de la célébration de vendredi, le gouverneur était absent. Il ne se serait même pas fait représenter, selon des informations. Son équipe et lui auraient peut-être été retenus par d’autres impératifs encore plus importants quelque part. En revanche, la direction générale de la gouvernance environnementale, le préfet de Morondava et quatre maires y ont marqué leur présence effective. Il en était de même des partenaires, des écoliers, des lycées et autres. 

Une telle absence est quand même aberrante si elle ne trouve pas une justification valable. Si la mobilisation internationale et nationale autour de la forêt de Menabe Antimena a fâché le gouverneur et son équipe pour qu’ils aient boudé la célébration de la JNL, ils auraient commis une faute grave.

L’USAID est un partenaire de taille pour le pays tout entier et la Région Menabe en particulier. L’agence œuvre pour un développement intégré au niveau régional à travers le projet Mikajy. Dans leur fonctionnement normal, les collectivités territoriales décentralisées se disposent à coopérer pleinement avec les partenaires.

La présence à une cérémonie de dimension internationale ne rentre peut-être pas dans les critères d’évaluation des gouverneurs. La Présidence de la République a annoncé depuis longtemps la conduite de l’examen de performance à l’égard des patrons de l’exécutif régional. Le résultat d’un exercice devrait être rendu public s’il y en a eu effectivement.

M.R.

Fil infos

  • Haute Cour Constitutionnelle - Des soi-disant démissions contestées
  • Gouvernement de la Refondation - Distribution de vivres dans le Grand Sud en fin de semaine dernière
  • Parlement - Clap de fin pour le Sénat
  • Face-à-face entre un fourgon et un camion - Un survivant dans un état critique
  • PLFI 2026 - Un budget insuffisant et opaque selon le Collectif des citoyens
  • Famille Ravatomanga - Domicile et bureau « visités » à une heure du matin…
  • Fausses et illégales perquisitions - Des auteurs toujours en circulation
  • Groupe Sodiat - Tous les comptes bancaires de ses sociétés bloqués ! 
  • Coopération bilatérale - D’Antananarivo au Grand Sud, Paris lance des projets inclusifs à Madagascar
  • APMF - Le personnel lance un ultimatum

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

A bout portant

AutoDiff