Publié dans Politique

Tragédie d’Ikongo - Le dossier entre les mains du Tribunal

Publié le mardi, 15 novembre 2022

L’enquête sur l’affaire de la tragédie d’Ikongo est entre les mains de la Justice. C’est ce qu’affirme le secrétaire d’Etat auprès du ministère de la Défense nationale en charge de la Gendarmerie. Au cours d’une séance plénière hier à Tsimbazaza, le Général Serge Gellé a annoncé en effet que la partie du travail de la Gendarmerie nationale est arrivée à son terme, après le bouclage du rapport d’enquête sur cette affaire. « Le dossier a été transmis à la Justice hier (lundi, ndlr) », indique le SEG. Le rapport « volumineux » reconstitue « ce qui s’est passé sur place », rajoute-t-il.

Pour rappel, le 29 août dernier, la foule s’est ruée sur la caserne de la Gendarmerie locale. La foule réclamait la tête de quatre individus, d’après la version officielle venant des Forces de l’ordre. Ces personnes étaient soupçonnées de kidnapping d’un enfant albinos. Les Forces de sécurité sur place, Gendarmerie et Police, ont ouvert le feu, arguant la légitime défense et la protection d’un site classé zone rouge. Les procédures préalables à l’ouverture du feu ont d’ailleurs été toutes respectées assurent les Forces de l’ordre. La tragédie a officieusement coûté la vie à une vingtaine de personnes dans cette localité le 29 août dernier.  Des auditions de gendarmes, de témoins, de blessés, d’élus locaux, ont été effectuées, devait préciser le SEG au cours d’une conférence de presse à la mi-septembre dernier.

Hier, le Général Serge Gellé explique que la Gendarmerie nationale s’est saisie d’office de l’affaire car les faits touchent une caserne. Il soutient que les enquêtes ont été menées conformément aux textes en vigueur. Le dossier a été transmis au Tribunal d’Anosy conformément aux directives données aux officiers de police judiciaire et agent de police judiciaire. 

« Sans doute à cause de la situation encore fragile à Ikongo, car cette localité possède une juridiction, mais également parce que le procureur local a quitté les lieux », explique le SEG. L’enquête a ainsi été menée en solo par la Gendarmerie nationale. Aux appréhensions autour d’une éventuelle partialité ou corporatisme de la Gendarmerie dans le traitement de l’affaire, il donne néanmoins l’assurance de la volonté de la Gendarmerie de faire la vérité dans cette affaire. « C’est le seul moyen de parvenir à la paix », assure le SEG. 

En parallèle, les députés ont mis sur place une commission d’enquête sur cette tragédie meurtrière d’Ikongo. Au cours d’une séance plénière hier, les locataires de Tsimbazaza ont adopté la proposition de résolution de mise en place de cette commission présentée par le député élu dans cette circonscription Jean Brunelle Razafintsiandraofa. Une commission jugée nécessaire pour déterminer notamment les failles dans les lois régissant les Forces de l’ordre et également sensibiliser la population au respect et l’application de la loi. Reste à savoir si cette commission ira à son terme. Moult commissions érigées au sein de l’Hémicycle ont fini on ne sait où. Pour ne citer que la commission d’enquête concernant le trafic d’or qui a vraisemblablement disparu de la circulation…

 

L.A.

Fil infos

  • Ouverture de la session parlementaire - Richard Ravalomanana dénonce les fauteurs de troubles
  • Évasion du colonel Patrick - Le président Rajoelina dénonce une faille inacceptable
  • Session du Parlement - Une rentrée tout à fait ordinaire
  • Agrément à recevoir des fonctionnaires - Précision de la polyclinique d’Ilafy
  • Affaire Hôpital militaire de Soavinandriana - Démenti formel des autorités militaires
  • Président Andry Rajoelina - « Exploiter nos ressources minières est la seule issue pour sortir la population de la pauvreté »
  • Déclarations du colonel Patrick R. - La polyclinique d’Ilafy rétablit la vérité
  • Intervention télévisée - Le Président attendu sur plusieurs sujets cruciaux
  • ACTU-BREVES
  • Tiavina Murah Carène - La lolita malagasy n’est plus

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Mission délicate
    Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) change de main. Le suspense sur celui ou celle qui va assurer le relais pour succéder à Sahondra Rabenarivo prend fin. Jean Louis Andriamifidy, magistrat de son état, a été nommé président du CSI par le Conseil des ministres du 19 avril. Il va tenir les rênes de cet organisme public ayant la haute charge de veiller à la bonne marche de la Nouvelle stratégie de la lutte contre la corruption à Madagasikara. Sahondra Rabenarivo, juriste de classe internationale, sortante de la célébrissime université privée américaine Harvard (School of law) – Cambridge, a été à la manette pendant 6 années, 2019 - 2025. Arrivée en fin de mandat, Sahondra Rabenarivo quitte la présidence du Comité après avoir milité, à bras-le-corps, contre ce fléau. C’est une citoyenne imprégnée de la conviction sur la nécessité de battre à plate couture la « bête »…

A bout portant

AutoDiff