Publié dans Politique

Fraude aux tests PCR Covid-19 - Elles vendent des faux certificats de négativité pour 250 000 ariary

Publié le mardi, 13 décembre 2022


Le 12 décembre dernier, deux femmes de 42 et 43 ans étaient arrêtées par la Police économique à leur lieu de travail au laboratoire LA2M à Androhibe. Motif : à l’époque, ces deux ex-employées de l’institut d’hygiène à Analakely sont incriminées de faux et usage de faux, sinon de fraude pour délivrer et surtout vendre à ceux qui en ont besoin des faux certificats de négativité lors de test PCR Covid-19.
Cette situation honteuse voire scandaleuse  remonte à 2021, c’est-à-dire au plus fort moment des contaminations à grande échelle de la pandémie de Covid, non seulement dans le monde mais surtout aussi dans le pays. D’après une investigation de ce service de Police, le soupçon a commencé à peser sur les deux femmes en cause lorsque des personnes ont fait des va-et-vient dans leurs bureaux. Les manèges des concernées n’auraient pas échappé à leurs supérieurs hiérarchiques et ont fini par éveiller leur soupçon. Effectivement, elles seraient les artisans de la délivrance de ces faux certificats, à l’époque. En poussant un peu plus l’enquête, la Police économique découvre alors qu’elles les vendaient surtout à des ressortissants étrangers. Ces derniers se sont vus proposer un certificat à 250 000 ariary. Et pour couronner le tout, ces deux femmes en cause qui ont intégré le LA2M en mai 2021, possèdent également des faux cachets administratifs pour les utiliser dans cette fraude. Enfin, les faux certificats portaient leurs signatures.
Il n’était pas étonnant que la tentation de recourir au faux était grande à l’époque car  seuls ces certificats de négativité, étaient considérés comme des passeports pour accéder dans les services d’administration publics ou privés à l’époque. Et il est vrai que la rigueur du confinement pour Covid était telle que c’étaient les étrangers, et pas forcément les touristes mais aussi des fonctionnaires au sein des organismes internationaux, qui ont souffert le plus pour quitter ou débarquer notamment dans la Grande-île. Mais il n’y a pas que les entrées ou sorties au pays. Car après ces étrangers, les salariés du pays avaient également besoin de ces certificats de test de négativité en PCR pour pouvoir continuer à travailler, donc rejoindre le plus rapidement possible leurs lieux de travail. Enfin, il est inutile de dire que la majorité des employeurs ont exigé ce genre de certificat pour autoriser leurs employés à retourner à leurs postes.
Franck R.
 

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Editorial

  • Ambition légitime !
    Encore et toujours dans le cadre global des deux évènements de haute importance et d’intérêt supérieur pour Madagasikara, à savoir la visite d’Etat et le Sommet de la COI, le pays vise à devenir le grenier de l’océan Indien. Une ambition légitime que les dirigeants de la Grande île n’ont pas cachée aux membres de la délégation à travers les réunions préparatoires et durant les cérémonies officielles. En réalité, le pays compte fermement redevenir le « Grenier de l’océan Indien ». En fait, la Grande île le fut déjà durant la Première République. L’autosuffisance alimentaire fut une réalité vécue au quotidien. On exportait, à part les produits de rente tels la vanille, le cacao ou autres, du riz (le fameux « riz rouge » ou le riz de luxe, le Madrigal) en Europe jusqu’aux Etats-Unis d’Amérique, sans parler des îles voisines. Epoque où la Grande île portait fièrement l’étiquette l’« …

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