Publié dans Politique

Cybercriminalité - Un arnaqueur empoche 40 millions ariary

Publié le mardi, 20 décembre 2022


Avec une seule puce de téléphone, il a réussi à amasser de façon malhonnête la somme de 40 millions ariary en l'espace de six mois seulement, et ce, à partir de janvier dernier. Récemment encore, ce suspect de 32 ans, puisqu'il en est agi un, a pu rafler 2 millions ariary pour la plus importante et 50 000 ariary pour la plus dérisoire. Ses principales victimes : les clients de cash point, lors d'une opération de dépôt de liquidités par mobile banking M'Vola. Et ces victimes se comptent par dizaine, selon la Police. Cet arnaqueur opère le plus plus souvent dans le quartier des 67ha et ses environs, mais aussi à Anosy. En cause, les cash point dans lesdits endroits brassent des sommes d'argent plus conséquentes. Son mode opératoire consiste à utiliser une puce de téléphone dont le code est par défaut. Cette situation permet au suspect de le modifier. En réalité, l'homme possède, outre sa puce personnelle, deux autres qu'il a acheté au coin de rue et avec lesquelles il se sert pour arnaquer les gens. Pour perpétrer son sale coup, il feint de faire la queue devant le cash point, comme s'il veut faire aussi un dépôt. Pendant cela, il épie et surveille sa prochaine cible. Là, avec son portable, il n'hésite pas à prendre discrètement la photo du cahier de comptabilité du préposé, lui permettant ainsi d'obtenir tous les numéros de téléphone de ses prochaines ou ses cibles de choix.
Employé de Telma
Mais il y a plus grave. Cet arnaqueur, pour mieux dissimuler ses forfaits, prétend être agent de l'entreprise de téléphonie mobile Telma. Voilà comment l'escroc attire ses victimes dans son piège : sitôt après qu'elles viennent d'effectuer une opération Mvola au cash point, elles reçoivent ensuite, soit un sms, soit un appel téléphonique. Dans ces messages, on leur avertit que leurs comptes Mvola avaient été simplement bloqués. Paniqué, le client victime s'empresse alors d'appeler le numéro de téléphone via lequel le message lui avait été envoyé. Là, le suspect le conseille donc de refaire une opération par mobile banking tout en forçant la victime de lui modifier son code, enfin le lui envoyer avec un autre numéro de téléphone. Une fois que l'arnaqueur obtient ce fameux code, il s'empresse alors de faire un retrait de liquidités auprès d'une DAB la plus proche. Et il prend tout. C'était de cette manière qu'il a trompé ses victimes, disons très nombreuses. S'apercevant finalement à quel point on les avait dupés, ces dernières ont donc porté plainte pour escroquerie. Ces plaintes ont servi de base au service de cybercriminalité de la Police à ouvrir une enquête. Le 16 décembre dernier, ses investigations ont porté leurs fruits. La police a tenu son homme à Ankaraobato. Ce dernier aura bientôt à répondre de ses actes devant le Parquet.
 Franck R.

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Editorial

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    L’heure est grave. De fortes secousses ébranlent l’édifice. Le navire perd le cap et risque de chavirer. L’image répercutée n’est pas du tout encourageante ! Le message émis semble sonner le … glas ! Dans un pays empêtré dans les marécages des difficultés complexes avec un dénominateur commun la misère, les malheurs se bousculent au portillon. Madagasikara devient le point de rencontre des délits inimaginables parfois inhumains. Une jeune mère de 23 ans s’effectue un montage de film pornographique avec son propre fils, un petit garçon d’à peine cinq ans et propose le macabre film sur les réseaux sociaux. Evidemment, les amateurs de pédopornographie, des obsédés sexuels s’arrachent de ces obscènes produits. Pour une question de jalousie et surtout de vengeance, on a aucun scrupule de mettre en danger de mort plus d’une cinquantaine de concitoyens dont parmi eux des membres de la famille. Trente-deux personnes, jusque-là, ont trouvé la…

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