Des marchandises d'une valeur estimée à plus de RS 5 millions soit un peu plus de 100 000 euros. Selon la presse mauricienne, il aurait « pleinement collaboré avec la police » et aurait dit « avoir obtenu cette drogue d'un ami à Madagascar, qui a encouru toutes les dépenses pour importer de l'héroïne à Maurice, y compris pour ses frais de séjour dans le pays ». Le ressortissant malgache a plaidé coupable d'avoir importé 356 grammes d'héroïne sur l'île sœur. Lors du procès, il est ressorti que le colis a été dissimulé de façon professionnelle dans la valise du suspect. Ce qui aurait laissé penser qu'il s'agissait de l'œuvre d'une « ramification du réseau entre Maurice et Madagascar ». Un réseau que les observateurs supputent être énorme. Chaque année ou presque des ressortissants malgaches débarquent à l'aéroport de Maurice et se font interpeler en possession de drogue.
Le modus operandi du réseau de trafiquants est le même. Une « mule » malgache s'envole pour Maurice comme touriste et les trafiquants paient les billets d'avion et leur séjour, mais les maintiennent sous étroite surveillance. Les cartels leur font croire que trafiquer de la drogue vers Maurice est très facile et que les mesures de sécurité sont assez inefficaces. Ce qui est tout le contraire. Arrivées à Maurice, ces personnes sont le plus souvent arrêtées pour tentative d'importation de drogue. Une dizaine de cas a été recensée ces dernières années. La lourdeur des peines dont écopent les auteurs lorsqu'ils se livrent au trafic de drogue entre leur pays et Maurice semble être méconnue par ces mules malgaches. S'ils savaient le risque qu'ils encourent, cela devrait en effet dissuader celles et ceux qui seraient encore tentés de transporter des marchandises et des bagages au contenu inconnu vers l'île sœur. Les coupables écopent d'une dizaine voire une trentaine d'années de prison.