Natif du village princier d’Ambohimalaza et parmi les fervents fidèles de l’église protestante réformée (FJKM), Rabarioelina a fait des études primaires à l’école protestante Vinet au même village et des études secondaires au lycée Gallieni à Andohalo, Antananarivo.
Le professeur agrégé de chirurgie générale de Paris a poursuivi des études supérieures en médecine à la faculté de médecine de Montpellier. Le major du concours national de chirurgie en France était directeur général du centre hospitalier universitaire Ravoahangy Andrianavalona (HJRA), à Antananarivo, et grand chancelier de l’ordre national de Madagascar (2017-2019).
La liste des milieux hospitaliers, universitaires et de recherche où il intervenait est longue : faculté de médecine (université d’Antananarivo), HJRA, CHU Joseph Raseta Befelatanana, Ecole de médecine d’Antananarivo, Ecole médico-sociale d’Antananarivo, Institut national d’éducation physique et des sports, maternité pavillon Sainte-Fleur (HJRA), centre d’endoscopie, laboratoire de fabrication de sérum, Société des sciences médicales de Madagascar, Société malagasy de psychologie, Académie de médecine de Madagascar…
Les milieux confessionnels et associatifs ne sont pas non plus en reste : Ligue pour la lecture de la Bible, association Arovy ny marary (Anyma) et aumônerie protestante universitaire. Le plus remarquable d’entre eux est la Grande chancellerie de Madagascar dont il était le patron durant la seconde moitié du mandat électif du Président Hery Rajaonarimampianina (2014-2018).
De son vivant, le professeur émérite était attaché à la paix et au pardon, entre autres. Voici trois passages d’un poème qu’il écrivait le 8 mars 2002, en pleine crise postélectorale : « Sortons de l’ordinaire, prenons de la distance. Décidés pour toujours de ne pas faire vengeance. Convaincus de sa faute, nous allons l’étonner. Car au lieu de frapper, préférons pardonner ».
« Comme tu ne meurs qu’une fois, tous tes méfaits passés seront mis à ton compte… à moins d’être pardonnés. Le jour du grand départ, hagard, le teint livide, tu n’emporteras pas un sou, les mains vides ! » « Rendre le bien pour le mal : c’est cela le pardon. Quelqu’un d’exceptionnel, de sa vie a fait don. Le champion du pardon, il a versé son sang. Pour ta paix éternelle, c’est Jésus le plus Grand ! »
La dépouille mortelle de l’éminent professeur Rabarioelina est veillée à la cité des professeurs derrière l’Immeuble Fiaro à Ampefiloha Antananarivo. Elle sera transportée à l’HJRA samedi à midi pour des éloges funèbres avant son transfert à l’église Tranovato Protestanta Ambohimalaza Firaisana. Elle sera ensuite déposée aux côtés des siens à Antampon’Ambohimalaza, Avaradrano Zokin’Imerina.
M.R.