La Vérité (+) : Membre de la plate-forme du riz, votre appréciation sur l’état actuel de l’Alaotra, réputée avant-garde de la production du riz ?
Alphonse Ralison (=) : « L’Alaotra grenier ? C’est en passe de n’être plus qu’une vieille spéculation ! Les grandes Régions, en ce qui concerne la production rizicole, sont actuellement la Sofia, le Vakinankaratra…Marovoay non plus, n’est plus actuellement au rang où on l’on l’a toujours placé. Le changement climatique est à l’origine de la dégradation de l’environnement, Et en récurrence, celle des infrastructures également. L’Alaotra est pareillement victime de ce malheur. En tant que riziculteur, je vis le drame effectivement.
Que du fil à retordre pour se maintenir, actuellement, dans notre entreprise ! Il y a, l’état défectueux de toutes les infrastructures. Et de par leur nombre ainsi que leur variété, force est de d’admettre qu’il est impossible de tout réhabiliter en une seule fois !
Les infrastructures. La RN44 est en passe d’être revêtue de l’état qui lui permettra de rendre meilleurs les services auxquels les opérateurs économiques sont en droit d’attendre d’elle. Ca va prendre un peu de temps .Mais cette heure est proche et avec celle-ci un mieux à plus d’un titre, à plus d’un secteur ! Que chacun prenne ses marques. »
(+) : A qui revient le rôle de locomotive pour la vie économique d’une Région ?
(=): « Cette tâche revient naturellement à l’élite de la Région. Les « Vatonasondrotry ny Tany », de chaque Région ont le devoir d’assumer cette haute responsabilité régionale et partant nationale ! Dans l’état actuel des choses, les élites ne visitent leur berceau que pour enterrer, pour participer à des rassemblements à partir desquels ils pourraient tirer parti …
Etat de chose qu’une étude très récente de la Banque mondiale à Madagascar a révélé ! Les élites malagasy tendent à restreindre leur univers à l’agglomération où toutes les facilités(en matière de gain, de pouvoir, de plaisir, de culture, etc.) sont à portée de main. Leur suffisance est telle qu’ils font abstraction des autres réalités. Il n’y a autres. Or, partout, de par ce monde, c’est à cette classe des « chanceux », quand ces derniers prennent conscience du devoir qui leur revient, que débute l’avènement d’un mieux socio-économique régional, base du développement national. Et les tâches y afférentes ne se limitent pas, loin s’en faut, à créer des Croix Rouge et autres actes de bienfaisance. Loin de là. Il revient à ces intellectuels - détenteurs
de savoir et d’ingéniosité - de faire preuve de capacité d’édification, avec cela la capacité d’analyser, de concevoir, de mettre en œuvre… »
(+) : Alors quelle ligne directrice préconisez-vous pour commencer ?
(=): « Des documents, en ce qui concerne l’Alaotra-Mangoro, il y a plus qu’il n’en faut pour mettre en branle la machine. Pour ce qui est des priorités :
D’abord, la sécurité foncière. Le régime en place fait de son mieux pour en venir à bout. Néanmoins, les problèmes aigus demeurent plus qu’on ne l’imagine. J’en sais quelque chose ! Célérité, dans la résolution, est souhaitée.
Puis, vient la Sécurité. Les mêmes remarques et souhaits demeurent les mêmes. La sécurité est un préalable au plein exercice des activités de production. En ce qui concerne l’agriculture, le Gouvernement doit encore persévérer pour que les producteurs disposent à volonté d’engrais et de semences. L’Emergence de l’Inde est passée par là. Où est-elle partie notre « Caravane de la Fertilité » ?
Mécanisation : un autre impératif pour intensifier la production. Les motoculteurs, mécaniquement, n’ont plus de secret pour nos paysans.L’heure doit être à la reprise des activités de la SIDEMA et au soutien à l’extension d’ateliers, de ce genre, jusque dans les lointaines contrées. Les motoculteurs se chargeront de les actionner …
La panoplie reste éminemment incomplète si l’on n’encourage pas les initiatives, à l’image de celle qui a vu la tenue de cette manifestation, à Toamasina, au service de la promotion du Port et de l’économie des Régions d’Atsinanana, de l’Analanjirofo et de l’Alaotra-Mangoro. Mais on ne peut faire abstraction des Chambres de commerce et d’industrie(CCI), pour faire tourner la machine du développement de leur circonscription ! Selon le texte qui les régit, les CCI informent, entreprennent des démarches, mettent en relation, conseillent… les acteurs économiques respectifs de chaque Région …De concert avec les conseillers régionaux.» .
Nandrasana
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