Publié dans Politique

QMM Taolagnaro - Plus de 300 employés séquestrés depuis une semaine

Publié le vendredi, 30 juin 2023
QMM Taolagnaro - Plus de 300 employés séquestrés depuis une semaine Crédit photo : Fournie

Depuis plus de 4 jours, certains employés et prestataires de la société minière QMM sont toujours retenus sur le site de Mandena à Taolagnaro. Une situation qui perdure depuis le 26 juin dernier où une foule s’est rassemblée et a manifesté aux portes de la société QMM à Taolagnaro pour réclamer les compensations qui leur ont été promises par une association locale. Depuis, la situation n’a connu aucune évolution selon les responsables de la société qui expliquent que malgré cela, ces mêmes employés se relaient nuit et jour pour assurer le bon fonctionnement d'installations vitales et d'intérêt général, telles que la production d'électricité. Des groupes électrogènes et du carburant ont également été fournis aux hôpitaux de la ville pour prévenir tout risque de coupure. Le blocage total et la manifestation clairement caractérisée ne permettent pas d'assurer leur relève. Pour rappel, L’association « le sud » s’est présentée à la population locale comme étant un soi-disant porte-parole de la société minière. Or, concernant le paiement de ces compensations, QMM a déjà annoncé au mois de mars dernier avoir versé la totalité aux pêcheurs et usufruitiers suite au conflit qui a opposé les deux parties durant des mois l’année dernière. Pour rappel, Plus de 5 000 bénéficiaires dont des usufruitiers et tous pêcheurs confondus ont perçu leurs compensations financières d’après le calendrier établi. Ces compensations sont relatives aux préjudices subis par les communautés locales et qui sont liés aux activités de QMM.
Compensation conséquente
Le montant total de la somme distribuée sur le processus de compensation s’élève à plus de 11 milliards d’ariary. Ce processus a duré sept semaines et la dernière séance de paiement a eu lieu en mars dernier. Paiement grâce auquel l’association a pu profiter pour faire miroiter à une grande partie de la population de la zone rurale de Taolagnaro qui ne faisait pourtant pas partie des bénéficiaires de base. « Nous mettons tout en œuvre, avec leur concours, pour assurer au mieux la production d'électricité qui profite à l'ensemble de la ville de Taolagnaro. Nous les remercions de leur engagement sans faille, et ce malgré les circonstances. Chez QMM, nous sommes attachés à trouver une issue privilégiant le dialogue, le respect des droits humains et sociaux de chacune des parties dont les salariés bloqués sur site et privés de leur liberté de mouvement, droit de manifester », déplorent les responsables de QMM. A ce jour, malheureusement, ce dialogue n'a pas pu être entamé en l'absence des différentes personnes à l'initiative de ce mouvement. Ainsi, QMM en appelle à la responsabilité de chacun pour préserver un climat de paix, et renforce sa détermination à maintenir un dialogue serein et exempt de toute menace pour les communautés, les employés et des infrastructures. Sur le plan des dialogues, la société reste toujours ouverte selon les responsables.
La Rédaction

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Editorial

  • Traque aveugle (II) ?
    Nous revenons à la charge. Au risque d’être taxé d’entêté, il nous est impossible de ne pas revenir sur le thème précédent (« Traque aveugle » du 14 /11 /25) afin d’interpeller vivement ce que nous appelions, au final, de traque aveugle à l’encontre des entités de productions appartenant à des nationaux et laisser, non-inquiétés, certains ressortissants étrangers souvent naturalisés malagasy aux pratiques douteuses. Des voix commencent à s’élever et finissent par remonter en surface. Ces voix discordantes inondent la toile et dénoncent : « pourquoi s’acharne-t-on sur certains rares Gasy, capitaines d’industrie, en laissant « en paix » les … autres ! Suivez mes yeux ! Lors de la première édition de la « Traque aveugle » du 14 novembre 2025, on était amené à capter l’attention du public sur certaines opérations militaires, des fois, musclées qui sont en fait, de source avisée, des perquisitions officielles. On différencie difficilement…

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