Publié dans Politique

Secteur agricole - La digitalisation de l’agriculture enclenchée

Publié le mardi, 22 août 2023

La digitalisation du secteur agricole à Madagascar est une avancée majeure qui est actuellement en cours, grâce à une initiative conjointe du ministère de l'Agriculture et de la FAO Madagascar. Cette entreprise ambitieuse vise à révolutionner la production agricole sur cette île, en utilisant les nouvelles technologies pour augmenter à la fois la quantité et la qualité des produits agricoles. Ce processus de digitalisation de l'agriculture repose sur plusieurs piliers stratégiques cruciaux. Tout d'abord, il y a le recensement détaillé par filière et par zone agricole. Cela permettra une meilleure compréhension des ressources disponibles et des besoins spécifiques de chaque région.

De plus, il encourage une gestion plus efficace des terres agricoles et des ressources naturelles. Ensuite, il y a l'adoption de pratiques techniques modernes par les agriculteurs. Cette étape est essentielle pour accroître la productivité et la durabilité de l'agriculture à Madagascar. En introduisant des méthodes agricoles plus efficaces et respectueuses de l'environnement, on peut non seulement augmenter les rendements, mais aussi réduire l'impact négatif sur l'écosystème. Un autre volet clé de cette initiative est le renforcement des appuis techniques. Les agriculteurs auront accès à une formation et à des ressources pour les aider à mettre en œuvre les nouvelles pratiques agricoles. Cela favorisera une transition en douceur vers des méthodes plus modernes et efficaces. De plus, il est important de résoudre les problèmes rencontrés par les acteurs de l'agriculture. Cela inclut la mise en place de mécanismes pour résoudre les conflits liés à la terre, améliorer l'accès aux marchés pour les agriculteurs et faciliter l'accès au crédit agricole.

Dépendance à l’importation

En 2022, la production nationale de riz a atteint 4,4 millions de tonnes, tandis que la demande annuelle s'élevait à environ 6 millions de tonnes, créant un déficit de plus d'un million de tonnes comblé par les importations. Cette dépendance à l'importation est préjudiciable à l'économie du pays et au pouvoir d'achat des Malgaches, car elle expose le pays à la volatilité des prix internationaux et à la fluctuation de la monnaie nationale, l'ariary, qui a un impact direct sur le coût de la vie pour chaque ménage. Un autre obstacle majeur est la collecte et la diffusion d'informations pertinentes au sein de la communauté agricole. Les études menées par la FAO ont révélé que les changements climatiques ont engendré des défis imprévus pour les agriculteurs, créant des aléas encore mal compris. C'est ici que la digitalisation joue un rôle crucial en permettant de recueillir des informations plus précises pour résoudre les problèmes existants et anticiper les futurs défis. L'atelier qui se tient aujourd'hui vise à recueillir des recommandations essentielles afin de peaufiner la stratégie de digitalisation. Les participants, y compris des représentants du Gouvernement, des experts en agriculture et des membres de la communauté agricole, discuteront des meilleures pratiques, des leçons apprises et des défis à relever. Une session de validation aura lieu après l'atelier de concertation, et la mise en œuvre de la stratégie est prévue pour l'année 2024. La digitalisation de l'agriculture à Madagascar représente une opportunité sans précédent de transformer un secteur clé de l'économie malgache. En combinant l'expertise technique du ministère de l'agriculture et le soutien de la FAO, le pays est sur la voie de l'autosuffisance alimentaire et de la prospérité agricole, tout en réduisant sa dépendance aux marchés mondiaux. Cette initiative promet de renforcer la sécurité alimentaire et d'améliorer la vie de millions de Malgaches tout en créant un modèle de développement agricole durable pour l'avenir. La digitalisation de l'agriculture est un catalyseur de changement positif qui permettra à Madagascar de relever les défis alimentaires et agricoles du XXIe siècle de manière innovante et efficace.

 

Carinah M.

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Editorial

  • Signal fort (III) 
    Jean louis Andriamifidy bouscule ! Le président du Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) secoue le « système établi » afin d’éveiller la conscience et l’âme des premiers responsables dont en premier lieu les parlementaires notamment ceux de Tsimbazaza pour enfin mettre le holà à la corruption et l’impunité. Sur ce point, le président du CSI ne s’est pas trompé d’adresse. Il sait très bien à quelle porte frapper. Jean Louis Andriamifidy, président du CSI, en chair et en os, se présente devant les députés à la tribune de l’Assemblée nationale, leur demandant de prendre leurs responsabilités devant la nation. Concernant la lutte contre la corruption, il ne fallait jamais méconnaître qu’il existe deux catégories de corruption c’est-à-dire deux types de corrupteurs : le commun des mortels, les menus fretins et les membres du pouvoir à savoir élus parlementaires, anciens ministres ou en exercice, chefs d’institution anciens ou en…

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