Pour rappel, Fanirisoa Ernaivo a déposé vers la mi-juillet dernière, une requête auprès de la HCC pour demander à celle-ci l’invalidation de la candidature d’Andry Rajoelina à l’élection présidentielle malagasy de 2018. Cette dernière motivait sa plainte par une candidature « faite avec de manœuvres dolosives et qu’à la date du dépôt de sa candidature au mois d’août 2018, il n’avait plus sur le papier la nationalité malagasy, condition sine qua non pour se porter candidat à l’élection présidentielle ; » Et que par voie de conséquence, de dire et juger que Andry Rajoelina a perdu sa nationalité à la date du 19 novembre 2014, et de ce fait prononcer l’invalidation de sa candidature à l’élection présidentielle de 2018, avec toutes les conséquences de droit qui pourraient en découler .
La HCC dans ses considérants souligne que la législation en vigueur, traitant de la liste officielle des candidats et ceux traitant du contentieux relatif à l’élection présidentielle, ne prévoit en aucun cas une possibilité de recours contre la liste des candidats quel que soit le motif invoqué. De même, elle rappelle l’article 66 alinéa 2 de la loi organique n°2018-009 du 11 mai 2018 relative à l’élection du Président de la République qui précise, sous peine de forclusion, que « le délai de recours est fixé à deux jours après la publication des résultats provisoires par la Commission électorale nationale indépendante ». Et de souligner, par ailleurs, que le fondement de la recevabilité de cette requête, basé sur la présence d’un fait nouveau, à savoir des manœuvres dolosives et frauduleuses, ou l’acte constatant la perte de nationalité malagasy, ne peut aboutir.