Publié dans Politique

Services agricoles à Madagascar - La digitalisation pour rattraper le retard

Publié le lundi, 11 septembre 2023


Madagascar vient de se doter de la Stratégie nationale de digitalisation des services agricoles. Le document présenté hier, au Carlton Anosy, est le fruit du partenariat entre le Gouvernement, par le truchement des ministères chargés de l’Agriculture et du Développement numérique, et l’Agence des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Entretien avec Stéphane Boyera, chief executive officer de la SBC4D et principal artisan du document.
La Vérité (+) : Voulez-vous résumer en quelques mots ce qu’il en est de la digitalisation des services agricoles à Madagascar ?
Stéphane Boyera (=) : Clairement, Madagascar est plutôt en retard par rapport à ses pays voisins en Afrique. L’objectif premier de cette stratégie est de capitaliser les initiatives par les différentes parties des secteurs public et privé et de faire en sorte qu’elles travaillent ensemble pour développer des solutions digitales pour être intégrées et supporter le développement de l’agriculture dans le pays.
(+) : Quel serait l’impact de cette initiative pour le développement agricole à Madagascar ?
(=) : Ce qu’on espère à moyen terme, dans deux ou trois ans, est de voir émerger des services qui ont vraiment des impacts. Par exemple, il y aura des services conseil agricole qui est, aujourd’hui, un problème sur toutes les chaînes de valeurs. Le manque d’agents sur le terrain fait que le producteur n’a pas accès à des itinéraires techniques. Les solutions digitales résolvent ce problème et améliorent la productivité. L’accès aux intrants aussi. Le gouvernement le finance. Mais, aujourd’hui, les personnes les plus éloignées, dans les zones enclavées, n’ont pas accès à ces intrants subventionnés. Les solutions digitales valorisent ces producteurs. Ce sont des exemples d’objectifs qui devraient apparaître d’ici deux ou trois ans et qui apportent de vraies solutions à des défis soulignés l’année dernière lors de la conférence nationale sur la sécurité alimentaire qui touche toutes les chaînes de valeur.
(+) : Qu’en est-il de l’intégration des systèmes d’alerte précoces dans cette innovation sachant que les producteurs font face aujourd’hui à des risques ?
(=) : L’objectif de la stratégie est de viser quelques services spécifiques. Mais c’est aussi de sensibiliser de façon générale l’ensemble des producteurs aux solutions digitales. Cela permettra de créer un socle pour que d’autres entités puissent créer d’autres services. Les gens ont déjà l’habitude des les utiliser et ont les compétences. De la sorte, d’autres entités, comme le service météo et d’autres agences de l’Etat, pourront envoyer naturellement, grâce à ces cadres digitaux, des informations sur les cas problématiques comme les cyclones…
(+) : Parlons brièvement, pour terminer, du processus d’élaboration de cette stratégie !
(=) : De notre côté, nous avons réalisé des études préliminaires à partir du mois d’août de l’année dernière. Le processus véritable, avec toutes les parties prenantes, a commencé en janvier. On a les premiers événements de lancement en février. Puis, on a eu plusieurs ateliers et des entretiens téléphoniques avec les groupes de travail qui ont amené les données. L’idée est que le document sera prêt en septembre. On a là tous les éléments. On espère que le Gouvernement adoptera le document d’ici le début de l’année prochaine.
Recueillis par MR

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Editorial

  • Un phare
    « Je voudrais être un phare qui voulais illuminer les démunis et leur apporter la lumière », telle est la déclaration, érigée en confession de foi, de Harilala Ramanantsoa, porte étendard n° 7 de l’IRMAR – UPAR aux communales et municipales d’Antananarivo-Renivohitra prévues le 11 décembre prochain. A l’issue d’un culte d’action de grâce et de louange au temple du Palais de Manjakamiadana, Harilala Ramanantsoa répond à la question des confrères pourquoi a-t-elle choisi ce site historique pour organiser un culte qu’elle devait déclarer ainsi. Qu’est-ce qu’un phare ? Le Robert le définit en ces termes « une tour élevée sur une côte ou sur un îlot, munie à son sommet d’un feu qui guide les navires ». Sur un véhicule, c’est un feu à longue portée pour offrir la meilleure visibilité la nuit au conducteur.

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