Une onde de changements secoue l'administration malgache. Trois gouverneurs révoqués et un reconduit lors du dernier Conseil des ministres. Le début de l’année est sous le signe de la réorganisation. Les Régions d'Analanjirofo, Melaky et Atsimo-Atsinanana sont les principales affectées par ces limogeages. Bien que le motif de ces révoques soit méconnu, même si des sources évoquent pour certains un bilan non satisfaisant durant leur mandat, il est clair que des postes de haute responsabilité devront être pourvus prochainement dans ces trois Régions.
Parmi les retours notables, Hery Rasoamaromaka réintègre son poste de gouverneur de la Région d'Analamanga. Sa démission en octobre, motivée par son désir de participer à la campagne présidentielle, est désormais éclipsée par cette récente nomination.
Avec ces trois limogeages et une nouvelle nomination, cinq Régions se retrouvent actuellement sans gouverneur. Outre les Régions récemment touchées, deux autres postes de gouverneur sont vacants. Le gouverneur du Betsiboka a vu sa nomination révoquée à la suite d'un scandale d'exploitation illicite d'or secouant la Région. De même, la Région d’Amoron’i Mania est sur le point de perdre son titulaire suite à la nomination de Haingo Fomendraza au ministère de la Population et de la Solidarité.
Cinq Régions se retrouvent ainsi sans gouverneur actuellement, ce qui pourrait constituer un frein pour la stabilité administrative. Notons que le décret d'abrogation des nominations des gouverneurs a été pris par le ministère de la Décentralisation, dirigé par Naina Andriantsitohaina, ancien maire d'Antananarivo. Ces ajustements prennent place dans le contexte de la scission de l'ancien département de l'Intérieur et de la Décentralisation, ce qui met ainsi en lumière le rôle du département ministériel de la Décentralisation dans les changements actuels.
Alors que les raisons exactes derrière ces limogeages restent enveloppées de mystère, il est clair que Madagascar entre dans une période de redéfinition administrative, laissant des postes clés vacants dans plusieurs Régions du pays. Ces mouvements pourraient potentiellement façonner la direction future de l'administration malgache et son impact sur les collectivités territoriales décentralisées.
La Rédaction