Publié dans Politique

Périodes de vacances - Le mauvais état des routes nationales inquiète

Publié le mercredi, 19 juin 2024

A l'approche des vacances, de nombreux Malgaches voient leurs projets estivaux compromis par l'état déplorable des routes nationales. Ces principales artères, reliant la Capitale à des provinces importantes de Madagascar, sont aujourd'hui synonymes de tracas pour les automobilistes. En effet, les conditions de conduite sur ces routes sont devenues extrêmement précaires avec les nids-de-poule qui jonchent le trajet. Cette situation met en péril la sécurité des usagers et leurs plans de voyage.

La RN2, reliant Antananarivo à Toamasina, est particulièrement concernée. Truffée de nids-de-poule et de déformations, elle met à rude épreuve les véhicules et les nerfs des conducteurs. Surtout la partie entre Antsampanana et Toamasina. Il faut désormais plus de dix heures pour faire cette route. Outre le tonnage important des poids lourds qui circulent quotidiennement sur cet axe économique vital, les pluies torrentielles ne font qu'aggraver la situation.

La RN4, essentielle pour les trajets entre Antananarivo et Mahajanga haut lieu de vacances des habitants de la Capitale, est tout aussi problématique. Les automobilistes y font face à des tronçons extrêmement accidentés, surtout au niveau de la partie entre Ambondromamy et Mahajanga. Cela rend les voyages longs et épuisants puisqu’il faut actuellement au moins 13 heures pour le trajet. 

D’Ambondromamy vers Antsiranana, sur la RN6, il faut également s’armer de beaucoup de patience au vu de l’état de la route. La RN7, de la Capitale à Toliara, n'échappe pas à la règle. Il faut désormais compter pas moins de 13 heures pour faire la route entre Antananarivo et Fianarantsoa, et plus du double pour rallier Toliara et ses plages paradisiaques.

Parcours du combattant

Ces routes, autrefois prisées pour les déplacements touristiques et économiques, se sont transformées en véritables parcours du combattant. L'état délabré des routes nationales a des conséquences directes sur l'économie locale et le secteur touristique. Les commerçants, agriculteurs et transporteurs voient leurs coûts augmenter en raison de l'usure prématurée de leurs véhicules et des retards de livraison.

 C’est pour cette raison que les transporteurs empruntant ces routes ont d’ailleurs augmenté leurs tarifs durant le premier trimestre de cette année. Les touristes, découragés par la perspective de trajets périlleux, préfèrent annuler leurs déplacements ou opter pour des destinations moins risquées, ce qui prive les régions concernées de précieuses recettes.

Des travaux dans le cadre d’entretiens périodiques sont actuellement en cours sur les RN citées, selon les explications d’un haut responsable au sein du ministère des Travaux publics. Mais ce ne sont que des réparations ponctuelles et non des réhabilitations en profondeur. En outre, elles ne concernent que des tronçons précis et ne couvrent pas l’entièreté des routes. Face à cette situation critique, les appels à une intervention urgente se multiplient.

Les experts en infrastructures routières préconisent des solutions à long terme. Ils insistent également sur la nécessité d'un entretien régulier et rigoureux pour prévenir la dégradation rapide des chaussées. Le Gouvernement malgache, conscient des enjeux, a annoncé plusieurs plans de réhabilitation des infrastructures routières. Cependant, la mise en œuvre de ces projets se heurte souvent à des obstacles budgétaires et administratifs. 

En attendant, les usagers malgaches n'ont d'autre choix que de naviguer avec prudence sur des routes en piteux état, espérant des jours meilleurs. D’autant que les tarifs du transport aérien restent encore prohibitifs et inenvisageables pour la plupart.

 

La Rédaction

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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