La RN4, essentielle pour les trajets entre Antananarivo et Mahajanga haut lieu de vacances des habitants de la Capitale, est tout aussi problématique. Les automobilistes y font face à des tronçons extrêmement accidentés, surtout au niveau de la partie entre Ambondromamy et Mahajanga. Cela rend les voyages longs et épuisants puisqu’il faut actuellement au moins 13 heures pour le trajet.
D’Ambondromamy vers Antsiranana, sur la RN6, il faut également s’armer de beaucoup de patience au vu de l’état de la route. La RN7, de la Capitale à Toliara, n'échappe pas à la règle. Il faut désormais compter pas moins de 13 heures pour faire la route entre Antananarivo et Fianarantsoa, et plus du double pour rallier Toliara et ses plages paradisiaques.
Parcours du combattant
Ces routes, autrefois prisées pour les déplacements touristiques et économiques, se sont transformées en véritables parcours du combattant. L'état délabré des routes nationales a des conséquences directes sur l'économie locale et le secteur touristique. Les commerçants, agriculteurs et transporteurs voient leurs coûts augmenter en raison de l'usure prématurée de leurs véhicules et des retards de livraison.
C’est pour cette raison que les transporteurs empruntant ces routes ont d’ailleurs augmenté leurs tarifs durant le premier trimestre de cette année. Les touristes, découragés par la perspective de trajets périlleux, préfèrent annuler leurs déplacements ou opter pour des destinations moins risquées, ce qui prive les régions concernées de précieuses recettes.
Des travaux dans le cadre d’entretiens périodiques sont actuellement en cours sur les RN citées, selon les explications d’un haut responsable au sein du ministère des Travaux publics. Mais ce ne sont que des réparations ponctuelles et non des réhabilitations en profondeur. En outre, elles ne concernent que des tronçons précis et ne couvrent pas l’entièreté des routes. Face à cette situation critique, les appels à une intervention urgente se multiplient.
Les experts en infrastructures routières préconisent des solutions à long terme. Ils insistent également sur la nécessité d'un entretien régulier et rigoureux pour prévenir la dégradation rapide des chaussées. Le Gouvernement malgache, conscient des enjeux, a annoncé plusieurs plans de réhabilitation des infrastructures routières. Cependant, la mise en œuvre de ces projets se heurte souvent à des obstacles budgétaires et administratifs.
En attendant, les usagers malgaches n'ont d'autre choix que de naviguer avec prudence sur des routes en piteux état, espérant des jours meilleurs. D’autant que les tarifs du transport aérien restent encore prohibitifs et inenvisageables pour la plupart.
La Rédaction