Publié dans Politique

Elections communales et municipales - La caution fixée à 20 millions d’ariary

Publié le dimanche, 11 août 2024


La caution pour les élections municipales et communales part de 20 millions d'ariary pour les élections dans les Communes hors catégories, type Antananarivo, Sainte-Marie et Nosy Be. Cette somme descend progressivement, selon le type de Commune, jusqu’à un montant de 1.200.000 ariary pour les Communes rurales où sont à élire 5 conseillers communaux. C’est ce qui serait écrit dans le décret fixant le montant de la contribution des listes de candidats aux frais d’impression des bulletins de vote pour les élections communales et municipales ainsi que leurs modalités de remboursement adopté par le Gouvernement en milieu de semaine dernière, avec notamment le décret de convocation des électeurs pour les élections le 11 décembre prochain.
Ce chiffre peut étonner certaines personnes qui y voient une hausse exubérante, qui serait une nouvelle fois basée sur des bases politiques. Cependant, comme le précise Soava Andriamarotafika, rapporteur général de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), ce montant reste inchangé par rapport aux précédentes élections municipales et communales de 2019. Seulement, à l’époque, il y avait deux listes distinctes à élire, celle pour les candidats maires et celle pour les conseillers municipaux et communaux. Et chaque liste devait payer sa part de caution. Pour Antananarivo, la caution était de 10 millions d’ariary pour les candidats maire et pareil pour les candidats conseillers. « Cette fois-ci, la caution a juste été couplée, car il n'y aura qu'une seule liste pour les maires et les conseillers municipaux et communaux », selon ses précisions.
En plus de l'extension du mandat des membres des Collectivités territoriales décentralisées (CTD), une loi, adoptée par le Parlement et validée par la Haute Cour constitutionnelle en début d'année, modifie en effet le mode d'élection des maires et des conseillers municipaux et communaux. Désormais, ces élections se dérouleront selon un scrutin de liste à la majorité proportionnelle à un seul tour. Cela signifie que le maire et les conseillers municipaux ne seront plus élus séparément, comme c'était le cas auparavant. Au lieu de deux élections distinctes, il n'y aura qu'un seul scrutin pour une seule liste, avec en tête de liste le candidat au poste de maire, suivi des conseillers municipaux. Cependant, un candidat à la Mairie ne pourra pas prétendre à un siège de conseiller municipal s'il n'est pas élu maire. Cette réforme vise à renforcer la stabilité au sein des administrations communales, en évitant les situations où un maire manque de soutien majoritaire au sein du conseil municipal, ce qui peut entraver le développement local. Ce changement devrait également simplifier l'organisation des prochaines élections, notamment en facilitant la confection des bulletins uniques et en réduisant les coûts logistiques.

Lalaina A.

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Editorial

  • Quid d’une volonté politique
    En panne d’une réelle volonté politique, la lutte contre la corruption fait du surplace à Madagasikara.Un décalage flagrant s’interpose entre ce qui a été dit et ce qui est fait ! Le pays stagne. Les Indices de perception de la corruption (IPC) éprouvent les peines du monde d’évoluer vers le sens du positif. Plutôt, ils reculent. Quid d’une volonté politique pour cerner ce « mal », la corruption, qui sape le fondement de l’essor de l’économie nationale.Créé le 17 décembre 2004, le Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO) fête ses 20 ans d’existence. Immédiatement, la question qui surgit : « quel bilan ? » BIANCO, de par son nom, ambitionne de combattre la corruption à Madagasikara. Après 20 ans, où en sommes-nous ?D’un avis généralement partagé, on hésite. Ecartelée entre une appréciation tranchée de réussite et d’un constat amer d’échec, l’opinion publique vague à l’âme. Le bilan mitigé semble dominer la partie.…

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