Publié dans Politique

Municipales - Antananarivo tourne le dos aux Ravalomanana

Publié le vendredi, 13 décembre 2024

Les tendances des résultats des élections municipales et communales de mercredi dernier continuent de tomber. Au fur et à mesure de la publication de celles-ci, une évidence semble se dégager. Tojo Ravalomanana, fils de l’ex-Président Marc Ravalomanana, vient de s'offrir une défaite. 

Un revers électoral qui s'ajoute à la déculottée présidentielle de papa en décembre dernier, marquée par un boycott aussi hasardeux que contre-productif. Antananarivo, bastion autrefois indéboulonnable des Ravalomanana, semble avoir viré sa cuti. Pourquoi ce désamour pour la famille qui régnait encore hier sur la Capitale ?

 

D’abord, le fameux boycott présidentiel. Beaucoup y ont vu une trahison. Après des mois à chauffer les foules, Marc Ravalomanana a préféré jeter l’éponge avant même de monter sur le ring. Les électeurs, eux, n’ont pas oublié.

Ensuite, le grand ménage au sein du Tiako i Madagasikara (TIM). Figures historiques écartées, candidats prometteurs snobés... Même Bodo Razafindrazaka, la chanteuse bien-aimée, s’est vue pousser vers la sortie au moment de désigner les têtes de liste. Si cela n'est pas de l'auto-sabotage, Dieu que cela y ressemble.

Mais le clou du spectacle, c’est bien la dernière manœuvre. Sa candidature à la Mairie de la Capitale ayant été rejetée en raison de ses arriérés fiscaux, Marc Ravalomanana a fait le forcing pour pousser Tojo Ravalomanana sur le devant de la scène municipale. Un choix décrié en interne. Nombreux sont ceux qui murmurent que le fils n’a ni l’étoffe ni l’aura pour endosser le rôle. Pendant la campagne, c’était d’ailleurs papa qui faisait tout le boulot, tandis que le fiston jouait les figurants. A force de vouloir faire de Ravalomanana une marque de famille, Marc Ravalomanana a oublié que les électeurs ne sont pas fans des seconds choix.

Aujourd’hui, les urnes ont rendu leur verdict. L’ère Ravalomanana s'approche de sa fin. Si l’ancien Président espère encore revenir en grâce, il va falloir qu’il révise son logiciel, change de disque et laisse un peu de place à une nouvelle génération. Mais pour l’instant, Antananarivo semble prête à tourner la page. 

 

La Rédaction

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Editorial

  • Qu’on se le dise !
    La France recommande le retrait de la loi relative à la peine de castration. Soit ! La dite loi serait, dit-on, en contradiction avec le principe du respect des droits humains ! Qu’on se le dise, la France serait-elle le pays le mieux indiqué pour dispenser des cours sur le respect des droits de l’homme à l’endroit d’un tiers sinon à l’adresse d’un pays comme le nôtre ? C’est à voir !

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