Publié dans Politique

Ampasamadinika - Un père viole sa fille pendant 19 ans

Publié le mercredi, 15 janvier 2025

La société malgache est sous le choc. La Police vient d'annoncer l'arrestation d'un père de famille accusé d'avoir violé et torturé sa fille pendant 19 ans, tout en enregistrant ses crimes sur vidéo. Ce fait divers sordide rappelle à beaucoup l'affaire des viols de Mazan en France et provoque une vague d'indignation.

L'affaire est parvenue aux oreilles des autorités le 9 janvier 2025 dernier. Un bon samaritain a alerté la Police de Tsaralalàna concernant une jeune femme subissant des violences répétées dans le quartier d'Ampasamadinika. Les Forces de l'ordre sont immédiatement intervenues. Lors de la perquisition, elles ont découvert une scène insoutenable. L'homme s'était barricadé chez lui, et sa fille, inconsciente et couverte de blessures, gisait à l'intérieur.

Selon les enquêtes, les abus ont commencé lorsque la victime avait 14 ans. Aujourd'hui âgée de 33 ans, elle a subi les sévices de son père pendant 19 longues années. Viol, torture, privation de liberté, l'ampleur des actes dépasse l'entendement.

Des éléments glaçants

Face aux accusations, le père un dénommé D., rendu célèbre par une chanson dédiée à la sélection nationale de football, a d'abord nié toute implication. Mais les enquêteurs ont découvert des vidéos accablantes sur son ordinateur, filmant ses crimes. Pour empêcher sa fille de crier ou d'appeler à l'aide, il allait jusqu'à lui bâillonner la bouche avec des tissus. Ces éléments glaçants, preuves irréfutables, ont conduit le suspect à reconnaître les faits.

La gravité de cette affaire suscite une profonde répulsion. A Madagascar, comme ce fut le cas en France avec les viols de Mazan, le pays s'interroge sur le rôle de la société et de l'entourage dans la détection de tels drames. Comment cette jeune femme a-t-elle pu souffrir si longtemps dans l'ombre ?

Le suspect a été présenté au Parquet le 13 janvier 2025 et placé en détention provisoire à la prison de Tsiafahy. La victime, quant à elle, bénéficie d'une prise en charge médicale et psychologique.

Ce drame souligne une fois de plus lurgence dune action collective pour éradiquer ces violences insoutenables. A Madagascar, une loi adoptée l'an dernier prévoit la castration chirurgicale des coupables de viol, une mesure exceptionnelle destinée à dissuader ces crimes odieux. Face à une telle atrocité, de nombreuses voix s’élèvent pour que cette disposition soit appliquée avec fermeté, afin de rendre justice à la victime et denvoyer un message clair aux auteurs de violences sexuelles.

 

Recueillis par Lalaina A.

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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