Publié dans Politique

Carburant - Application incontournable de la vérité des prix

Publié le jeudi, 16 janvier 2025

Le moment de vérité des prix des carburants approche. Cette mesure, inscrite dans les recommandations du Fonds monétaire international (FMI), vise à rationaliser les dépenses publiques et à libérer des ressources pour des secteurs prioritaires tels que la santé, l'éducation ou les infrastructures.

Depuis l'année dernière, le FMI insiste sur la nécessité de mettre en place un mécanisme d'ajustement automatique des prix des carburants. Ce dispositif, qui alignerait les prix à la pompe sur les cours internationaux, est une condition sine qua non pour la bonne exécution du programme économique soutenu par la Facilité élargie de crédit (FEC). Cette réforme est essentielle pour réduire les subventions onéreuses, lesquelles grèvent considérablement le budget de l’Etat.

La question a récemment été discutée lors d’un Conseil des ministres à Iavoloha. Lova Hasinirina Ranoromaro, porte-parole de la Présidence, a confirmé que le sujet a fait l’objet de discussions entre l’Etat et les partenaires techniques et financiers, y compris les représentants du FMI. Des négociations sont également en cours au sein des ministères concernés, notamment celui de l’Economie et des Finances, ainsi que celui de l’Energie et des Hydrocarbures.

L’application de la vérité des prix entraînera une fluctuation des tarifs des carburants, suivant les variations des cours mondiaux du pétrole. Si cela peut signifier des baisses occasionnelles, des hausses restent tout aussi probables, notamment pour des produits comme le pétrole lampant, dont les volumes d’importation sont très faibles à Madagascar. Pour l’essence, une harmonisation avec les prix pratiqués dans d’autres pays, comme l’île Maurice où le litre coûte environ 1,42 euro, pourrait entraîner une révision des tarifs actuels.

Cependant, cette réforme ne signifie pas uniquement des augmentations. Il est impératif que les compagnies pétrolières appliquent les baisses des cours internationaux avec la même rigueur que les hausses. Cette transparence dans les ajustements sera essentielle pour garantir l’équité envers les consommateurs.

Madagascar, où le pouvoir d’achat reste faible pour une grande majorité de la population, doit impérativement anticiper les effets sociaux d’une telle réforme. Lova Hasinirina Ranoromaro a assuré que des mesures d’accompagnement social seront mises en place pour protéger les ménages vulnérables. 

Actuellement, une part importante du budget de l’Etat est consacrée aux subventions aux compagnies pétrolières, une situation jugée intenable à long terme. L’application de la vérité des prix permettra de rediriger ces fonds vers des secteurs essentiels au développement du pays, tout en instaurant une gestion plus transparente et durable des finances publiques.

La Rédaction

 

Fil infos

  • Îles malgaches de l’océan Indien - Madagascar exige des compensations  
  • Coopération militaire - GSIS, l’unité d’élite de la Gendarmerie prête à évoluer sur tous les fronts
  • Restitution des îles Eparses - Deuxième face à face à Paris ce jour
  • Intoxications alimentaires à répétition - Les causes demeurent floues
  • Diplomatie - Un juriste malgache élu au Comité onusien pour les migrants 
  • Empoisonnement à Ambohimalaza - Le bilan ne cesse de s'alourdir
  • Coopération Emirats arabes unis - Madagascar - Une centrale solaire de 50MW bientôt à Moramanga
  • Président Andry Rajoelina - « 65 ans d’indépendance sont signe de maturité historique »
  • Bus électriques, nouvel avion militaire,… - Le Chef de l’Etat concrétise ses engagements
  • Madagasikara - A l’unisson !

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Mission délicate !
    Le second round de la négociation entre la France et Madagasikara sur les îles Eparses devait débuter à Paris dans la journée d’hier 30 juin 2025. La première étape de la rencontre entre les deux délégations avait eu lieu à Antananarivo en 2019, au Palais de Premier ministre à Andafiavaratra, tout juste en début du premier mandat de l’actuel Chef d’Etat Rajoelina Andry, et réélu pour un second mandat en 2023. La délégation malagasy conduite par la ministre malagasy des Affaires étrangères, Rasata Rafaravavitafika, composée de huit membres, devait rejoindre la capitale française pour être présente au rendez-vous fixé. Huit membres, des experts dans leur domaine respectif, qui ont la lourde tâche de présenter et défendre la cause nationale sur les îles Eparses. Madagasikara revendiquait depuis toujours du moins depuis la Deuxième République, la souveraineté de la Grande île sur ces « îles » tant convoitées et objet de discorde…

A bout portant

AutoDiff