Publié dans Politique

Fernand Cello - Poursuivi pour atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat

Publié le vendredi, 31 janvier 2025

L’étau s’est refermé sur Fernand Cello. L’activiste des réseaux sociaux, qui se croyait intouchable derrière son écran, a finalement été interpellé cette semaine et placé sous mandat de dépôt à la maison de force d’Antanimora. Son tort est d’avoir diffusé, en septembre 2023, une fausse information d’une gravité extrême : selon lui, trois personnalités importantes auraient quitté le pays.

Une rumeur immédiatement démentie par l’un des principaux concernés, le président de la Haute Cour constitutionnelle, qui s’était prêté au jeu des caméras pour prouver qu’il était bel et bien toujours sur le territoire et encore plus, toujours à son poste à Ambohidahy. Pris la main dans le sac, Fernand Cello s’était lui-même rétracté. Mais trop tard car le mal était fait. L’infraction était consommée et la loi ne pardonne pas les écarts aussi irresponsables.

Dans un contexte post-électoral déjà tendu à l’époque, la diffusion d’une telle information ne relève pas de la simple erreur. Il s’agit d’un acte délibéré, visant à jeter le trouble sur les institutions et semer la confusion dans l’opinion publique. Provoquer la haine du Gouvernement, compromettre la sécurité publique, occasionner des troubles politiques : autant d’infractions passibles de lourdes peines, comme le stipule le Code pénal malgache.

Et la justice n’a pas tardé à réagir. Un mandat d’arrêt a été émis dès octobre 2023 contre Fernand Cello. Pendant plus d’un an, il a échappé aux Forces de l’ordre avant d’être enfin interpellé. 

Non inscrit à l’Ordre des journalistes de Madagascar, il ne peut prétendre aux garanties accordées aux professionnels de l’information. Son arrestation rappelle une règle fondamentale : la liberté d’expression ne saurait être un permis pour propager des rumeurs et manipuler l’opinion publique.

Désormais, l’homme devra répondre de ses actes devant la justice. Il risque une peine d’emprisonnement. Pour nombre d’observateurs, une sanction exemplaire s’impose, car dans une démocratie, les institutions doivent être protégées contre les manœuvres irresponsables qui menacent l’ordre public.

La Rédaction

 

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Editorial

  • Et voilà une autre …
    Un train peut en cacher un autre ! Le pays n‘est pas encore sorti de l’auberge. La triste affaire d’Ambohimalaza, qui a ébranlé les fauteuils de certains membres du Gouvernement, peine à faire tomber le rideau c’est-à-dire sans être concrètement et complètement effacée, et en voilà une autre qui vient vicier ou empoisonner l’atmosphère et secoue derechef le Gouvernement. Le temps est dur ! La Grande île traverse une zone de turbulence. De fortes secousses font tanguer le navire. Dans la précédente édition, nous avions dû déplorer que le pays, tel un grand bâtiment sans repères, va à la dérive et ce pour plusieurs cas qui sèment la panique. Le couac survenu à Ambohimalaza met en lumière les carences de gestion de certains membres du Gouvernement. Leur incapacité voire incompétence à contourner une douloureuse affaire. Une affaire qui, au final, éclabousse l’Exécutif. Sous d’autres cieux, un couac de cette ampleur…

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