Publié dans Politique

Vie de la Nation - Siteny Randrianasoloniaiko, député ou influenceur Facebook ?

Publié le mercredi, 05 mars 2025

Le député Siteny Randrianasoloniaiko, qui est aussi vice-président de l’Assemblée nationale au titre de l’Opposition, passe beaucoup de temps à s’exprimer sur Facebook. Il y publie des vidéos, commente l’actualité et critique le pouvoir en place. Peu de gens se rappellent de la dernière fois où il s’est exprimé en public ou par le biais de la presse. 

Le fait est que, en misant surtout et presque exclusivement sur ce réseau social, Siteny Randrianasoloniaiko ne touche qu’une partie de la population. De plus, ces vidéos ne sont pas vues par la totalité des inscrits. Les statistiques montrent que ces publications sont vues  généralement par une frange négligeable de l’audience malgache présente sur ce réseau social. Une audience dans laquelle figurent des jeunes qui ne votent pas encore. Un député devrait-il se contenter de ce public restreint, alors qu’il est censé représenter tous ses électeurs ?

En tant que vice-président de l’Assemblée nationale, il a pourtant des prérogatives et des moyens de s’exprimer autrement. Il peut défendre des lois, interpeller le Gouvernement ou parler dans les médias traditionnels comme la télévision et la radio qui touchent plus de monde. Mais au lieu de cela, il préfère Facebook, où il n’a ni adversaire politique pour le contredire ni obligation de résultats. 

A force de privilégier les réseaux sociaux, Siteny Randrianasoloniaiko donne l’impression d’être plus un influenceur qu’un véritable homme politique. Il commente, critique et publie, mais on attend toujours de voir ses actions concrètes à l’Assemblée en particulier et dans la vie de ces concitoyens en général. Un député est élu pour représenter le peuple et faire avancer des idées, pas pour accumuler des vues et des likes. 

Si la politique se résumait à des vidéos Facebook, Siteny Randrianasoloniaiko serait sans doute l’un des plus actifs. Mais dans la vraie vie, les décisions importantes se prennent ailleurs. Et pour l’instant, on cherche encore son impact réel sur le pays.

 

La Rédaction

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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