Forte mobilisation du parti TGV à Antsohihy pour sa campagne de redynamisation. La ville d'Antsohihy s'est parée d'orange ce weekend pour accueillir un rassemblement majeur des membres et sympathisants du parti TGV (Tanora Gasy Vonona). Cet événement s'inscrit dans une vaste campagne de redynamisation visant à renforcer les structures du parti à travers le pays. Après les étapes réussies de Mahajanga et Maevatanana, c'était au tour de la Région de Sofia d'afficher sa ferveur. Des militants venus de toute la Région se sont réunis à Antsohihy pour une journée de mobilisation et d'échanges. L'objectif avoué est d’insuffler une nouvelle énergie au parti et de préparer l'avenir politique. Les rues de la ville, colorées en orange, témoignaient de l'enthousiasme des participants. Plusieurs activités ont rythmé la journée, en présence de figures majeures du parti. Les dirigeants locaux ont exprimé leur confiance et leur engagement renouvelé. « Le parti TGV dispose d'une base solide ici, et nous sommes prêts à la raviver », ont déclaré les organisateurs. « Notre objectif est de bâtir un parti fort, capable de faire face et de prendre position sur la scène politique actuelle ». L'importance de l'événement a été soulignée par la présence de nombreuses personnalités politiques, notamment Tia Solofomanga Heriniaina, le maire de Mahajanga, le gouverneur de la Région de Sofia, ainsi que de nombreux députés et élus des Régions de Boeny et Sofia, venus soutenir cette initiative de remobilisation.
Felaniriana Hortencia Razazaroanabavy prend les rênes de la Préfecture d’Ambositra. La Maison Orange à Antamponivinany a été le théâtre de la cérémonie officielle de passation de service à la tête de la Préfecture d’Ambositra vendredi dernier. Richard Rakotomalala a cédé sa place à Mme Razazaroanabavy Felaniriana Hortencia, nommée nouvelle préfète par le Conseil des ministres du 2 juillet. Dans son discours d'investiture, elle a clairement affiché ses priorités. "Je m'engage à poursuivre le travail déjà accompli", a-t-elle déclaré, en insistant particulièrement sur la consolidation de la paix et de la sécurité, un héritage précieux de son prédécesseur. La nouvelle préfète a également exprimé son ambition "d'améliorer encore davantage" la situation et s'est dite prête à travailler main dans la main avec toutes les forces vives de la Région pour mettre en œuvre la politique de l'Etat. En poste dans le District depuis 2013, Rakotomalala Richard a eu une carrière bien remplie au service de la Région. D'abord chef de District, il est devenu secrétaire général de la Préfecture en 2016, avant d'être nommé préfet en 2019, fonction qu'il a occupée jusqu'à ce jour. Son mandat a été particulièrement marqué par un effort considérable pour restaurer la paix. Il est notamment crédité d'avoir réussi à sortir la Région de la "zone rouge" de l'insécurité qui la minait en 2019.
Canal des Pangalanes : réveiller un géant endormi. Un jalon important pour l'avenir de la côte est de Madagascar a potentiellement été posé hier. Une délégation de la Banque mondiale, conduite par son représentant résident, Fily Sissoko, a effectué une visite de terrain sur le tronçon du canal des Pangalanes reliant Manambato à Toamasina. Cette visite s'inscrit dans le cadre d'un projet majeur et prioritaire pour l'Etat malgache : la réhabilitation de la navigation sur l'intégralité de cette voie fluviale de Toamasina. Avec ses plus de 600 kilomètres, le canal des Pangalanes n'est pas une simple voie d'eau ; il est le plus long canal du monde. Pour mettre cette dimension en perspective, il est près de quatre fois plus long que le canal de Suez et huit fois plus que celui de Panama. Cet ouvrage titanesque, qui longe la côte est, représente un potentiel économique et logistique exceptionnel. Malheureusement, il est aujourd'hui en grande partie paralysé. Au fil des décennies, l'ensablement progressif de plusieurs zones et l'invasion incontrôlée des jacinthes d'eau ont rendu de larges sections impraticables. La réhabilitation du canal des Pangalanes représente bien plus qu'un simple projet d'infrastructure. C'est la promesse de désenclaver des dizaines de communautés, de stimuler l'économie locale, de réduire les coûts de transport et de créer une alternative durable et écologique à la route.
Grossesses non désirées : le Forum parlementaire de la SADC engage le débat. Le Forum parlementaire de la communauté de développement de l'Afrique australe (FP SADC) a franchi une étape significative en ouvrant des discussions sur l'accès à l'avortement sécurisé. Lors d'un atelier organisé début juillet en Namibie en collaboration avec SafAIDS, les parlementaires de la région, y compris des représentants de Madagascar, ont abordé ce sujet délicat dans le but de sauver des vies et de renforcer les droits des femmes. Au cœur des débats se trouve une question de santé publique majeure : les conséquences souvent dramatiques des grossesses non désirées et des avortements clandestins. Conscient de cet enjeu, le FP SADC a initié cet atelier avec un double objectif : renforcer les capacités des parlementaires de la région en matière de droits sexuels et reproductifs, et surtout, travailler à l'élaboration d'une loi type sur l'accès sécurisé à l'interruption volontaire de grossesse. La participation de l'Assemblée nationale malgache à cet événement est une volonté d'ouverture et d'écoute face à une problématique aux conséquences humaines graves. Au-delà de la seule question de l'avortement, l'initiative de la SADC s'inscrit dans une vision plus large. L'organisation aspire à une meilleure approche globale de la part des législateurs en matière de gouvernance des Droits sexuels et reproductifs (DSR). Cela inclut l'accès à la contraception, l'éducation à la sexualité, la prévention des violences basées sur le genre et la garantie de soins de santé de qualité pour tous.a