Qu’on l’accepte ou pas, les trois anciens Présidents sont responsables de ces réalités criantes vécues quotidiennement par la population malagasy. Les passifs qu’ils ont chacun laissés derrière eux ont débouché inexorablement sur cette situation économique, sociale et sécuritaire d’enfer. Irrésistible bouleversement Il est maintenant grand temps que Madagascar relève la tête et on n’est jamais trop tard. Pour le moment, Rajoelina avec son IEM se comporte comme le porteur d’espoir de tout un peuple. Les nouvelles écoles dictées par les tourbillons des avancées scientifiques et technologiques sans précédent secouent jusqu’à leurs racines les vieux systèmes des grandes puissances de l’ancien monde bipolaire. Tout un monde des moyennes puissances s’affirment et émergent et une floraison des petits pays classés dans l’ancien bloc de tiers-monde s’émancipent des diktats des grandes théories dites universelles et se groupent pour tracer ensemble leur voie de développement et choisir avec liberté leurs partenaires. Tout cela échappe à l’emprise du système d’ordre établi du vieux système des relations internationales fortement cloisonné, hiérarchisé et dicté par la loi du plus fort. Le transfert des capitaux, des compétences et des technologies peut s’opérer dans d’autres centres névralgiques en dehors des réseaux classiques du siècle dernier. L’IEM est une recherche de voie rapide vers le développement en faisant sauter les vieux verrous. Les démarches vers la réussite se libèrent des contraintes des approches politiques de nature bien des fois très complaisantes pour donner une place privilégiée aux compétences techniques des acteurs et des décideurs. C’est une nouveauté qui nécessite une compréhension dans le nouveau mode de gouvernance. C’est dans cet ensemble de cadre et de décor que s’installe et évolue la culture Emergence. L’objectif étant d’aller vite avec des partenaires fiables, cohérents et imprégnés ensemble du système win win dans ses vrais sens et essences.
Le risque est par contre le décalage de perception du concept de développement entre les dirigeants et le peuple. Fatigués de ces longues périodes de vache maigre, le peuple demande des retombées rapides et importantes de tout ce que l’Etat entreprend sur son quotidien. Plus il y a des frémissements, plus les exigences populaires s’amplifient aussi. Les phénomènes engendrés par les réseaux sociaux favorisent de plus en plus les contrôles collectifs à la fois directs et désordonnés du pouvoir par les citoyens et affaiblissent en conséquence l’autorité de l’Etat. C’est une difficulté à tenir compte dans cette nouvelle époque à la fois pleine de défi et très fragile. Jusque-là, l’optimisme et l’espoir sont de mise mais un bouleversement en contre courant est aussi à endiguer.
La rédaction