Publié dans Politique

Conjoncture politique - Ratsiraka, Ravalomanana et Rajaonarimampianina bientôt dans les oubliettes de l’histoire

Publié le jeudi, 31 janvier 2019

Seule le Première République faisait exception .Madagascar à l’époque disposait d’une image respectable dans l’espace africaine. La Grande île fraîchement sortie de la période coloniale se comportait comme leader incontestable en matière de développement socio-économique. On la classait à l’époque dans le peloton de tête en trio avec le Sénégal et la Côte d’Ivoire.
Complètement dépassés
 La deuxième République est une catastrophe. Une décennie d’errements idéologiques d’un jeune officier de la marine à la commande plongeait le pays dans les affres d’une crise sans précédente. Le mélange maladroit  d’un  socialisme de cœur et d’un capitalisme de raison  crée une contradiction interne inextricable, poussant très vite le régime à la sortie. Le populisme très  poussé de Zafy n’a rien donné sauf une descente un peu plus en enfer. Celui qui se qualifie d’homme nouveau n’était enfin qu’un roublard comme disait Zafy lui-même dans sa mémoire car Ravalomanana a très vite déçu tout un peuple. Rajaonarimampianina qui n’a jamais pu prouver durant son mandat qu’il portait le manteau de la magistrature suprême favorisait un laisser aller total dans son entourage  provoquant ainsi des préjudices incommensurables dans la vie socioéconomique du pays. Tous les trois anciens Présidents voulaient encore prendre leur revanche et se sont présentés  à la récente élection présidentielle mais ils étaient très vite  en face de l’évidence. Humiliés par les mêmes électeurs qui les adoubaient autrefois, ils sont tous enfin  sortis par la petite porte. Le peuple savait qu’on ne peut plus faire du neuf avec du vieux. Le temps a fortement changé et les exigences du moment présent sont contraignantes. Si Rajaonarimampianina et Ravalomanana qui sont considérés encore comme  les cadets du groupe pensaient à revenir au bercail, cela  ne relèvera  que de l’utopie. Ils ont fait leur temps sombre que le peuple n’est pas prêt à oublier. Un retard de deux siècles par rapport aux pays dits développés constitue pour Madagascar un fossé immense à colmater. Pendant plus d’un demi-siècle, la population malagasy était en quête d’un  vrai homme d’Etat apte à embrasser cette responsabilité titanesque. Les soubresauts douloureux et  répétitifs, tout au long de l’histoire des Républiques, sont à la fois des sonnettes d’alarme et des signaux forts pour conjurer le sort en provenance d’un peuple en détresse, victime tantôt de l’amateurisme de son  dirigeant  ou des forfaits des successifs princes qui le gouvernent.

Qu’on l’accepte ou pas, les trois anciens Présidents  sont responsables de ces réalités criantes vécues quotidiennement par la population malagasy. Les passifs qu’ils ont chacun laissés derrière eux ont débouché inexorablement sur cette situation économique, sociale et sécuritaire d’enfer. Irrésistible bouleversement  Il est maintenant grand temps que Madagascar relève la tête et on n’est jamais trop tard. Pour le moment, Rajoelina avec son IEM se comporte comme le porteur d’espoir de tout un peuple. Les nouvelles écoles dictées par les tourbillons des avancées scientifiques et technologiques sans précédent secouent jusqu’à leurs racines les  vieux systèmes des grandes puissances de l’ancien monde bipolaire. Tout un monde des moyennes puissances s’affirment et émergent et une floraison des petits pays classés dans l’ancien  bloc de  tiers-monde s’émancipent  des diktats des grandes théories dites universelles et se groupent pour tracer ensemble leur voie de développement  et choisir avec liberté leurs partenaires. Tout cela échappe à l’emprise du  système d’ordre établi  du vieux système des relations internationales fortement cloisonné, hiérarchisé et dicté par la loi du plus fort. Le transfert des capitaux, des compétences et des technologies  peut s’opérer dans d’autres centres névralgiques en dehors des réseaux classiques du siècle dernier. L’IEM est une recherche de voie rapide vers le développement en faisant sauter les vieux verrous. Les démarches vers la réussite se libèrent des contraintes des approches  politiques  de nature bien des fois très complaisantes pour donner une place privilégiée aux compétences techniques des acteurs et des décideurs. C’est une nouveauté qui nécessite une compréhension dans le nouveau mode de gouvernance. C’est dans cet ensemble de  cadre et de décor que s’installe et évolue la culture Emergence. L’objectif étant d’aller vite avec des partenaires fiables, cohérents et imprégnés ensemble du système win win dans ses vrais  sens  et essences.
Le risque est par contre le décalage  de perception du concept de développement entre les dirigeants et le peuple. Fatigués de ces longues périodes de vache maigre, le peuple demande des retombées rapides et importantes de  tout ce que l’Etat entreprend sur son quotidien. Plus il y a des frémissements, plus les exigences populaires  s’amplifient aussi. Les phénomènes engendrés par les réseaux sociaux favorisent de plus en plus les contrôles  collectifs  à la fois directs et désordonnés  du pouvoir par les citoyens et affaiblissent en conséquence l’autorité de l’Etat. C’est une difficulté à tenir compte dans cette nouvelle époque à la fois  pleine de défi et très fragile. Jusque-là, l’optimisme et l’espoir sont de mise mais un bouleversement en contre courant est aussi à endiguer.
La rédaction

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Editorial

  • Trop, c’est trop !
    Invivable ! Innommable ! Insupportable ! C’est pratiquement impossible de vivre comme il faut et de circuler comme il se doit dans le pays, sur les routes nationales tout comme dans le milieu urbain cas de celui de la Capitale. Trop, c’est trop ! Un étranger de passage récemment au pays, que nous tairons l’identité, la ville et le pays d’origine, n’a pu ne pas laisser échapper son étonnement plutôt son indignation de voir le bordel, le laxisme et l’anarchie partout où il passe. Dans la Capitale, c’est inimaginable de devoir constater l’anarchie. Vous allez nous rétorquer, peut-être, que c’est n’est pas un fait nouveau. Et nous risquons d’être taxés d’ « alarmistes » ! Oui, mais, au nom de la vérité et en vertu des intérêts hautement supérieurs des concitoyens devant subir quotidiennement cette galère voire ce calvaire à chaque jour que le Bon Dieu fait, on ne peut …

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